« Page:Annales du Musée Guimet, tome 21.djvu/119 » : différence entre les versions

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{{A|3° On est donc conduit à penser que nos rituels représentent d’anciens livres liturgiques. On retrouve, en effet, dans le livre liturgique le plus considérable qui nous reste, le ''Nîrangistân'', nombre de ''nîrangs'' identiques à ceux de nos manuscrits, sans parler des cérémonies préparatoires du Paragra qui sortent de la seconde partie du Nîrangistân. Mais il y a plus. La littérature rituelle, dont dérivent nos rituels, n’est point nécessairement une littérature pehlvie et appartenant à l’âge moyen ; ''il existait dans l’Avesta sassanide une littérature rituelle en zend dont il nous reste des débris''. Le Nîrangistân<ref>« Le Nîrangistân, m’écrit Tahmuras, semble contemporain des traductions pehlvies du Vendidad et du Yasna. On y trouve la plupart des Dàsturs et des auteurs de Càshtaks que l’on rencontre dans le Vendidad. Les Càshtaks de la première partie du Nîrangistân sont de Pishaksar, ceux de la seconde sont de Sôshyans. L’auteur du Dàdistan, qui écrit au plus tard en 881, connaissait le Nîrangistàn ; car dans la 65<sup>e</sup> question il cite ce livre après le Vendidad » (Dàdistan LXVI, 1 : au lieu de ''durust dât'' « the correct law », lire ''Jûd-div-dât'' = Vendidad).</ref>, en particulier, n’est que le commentaire et le rajeunissement d’un ancien livre zend relatif à la liturgie, et qui faisait partie du dix-septième Nask, le Nask ''Hûspâram''<ref>Analysé dans le ''Dìnkart', VIII, 29 ({{sc|West}}, ''Pahlavi Texts'', IV, 94-97).</ref>, et il nous a conservé, dans leur texte original, quelques-unes de ces indications rituelles : on trouvera au Hà LXIII une série de ''nîrangs'' pehlvis dont le Nîrangistân nous donne l’original zend (v. {{sc|i}}. pages 396-397). Nous constatons donc que notre rituel, tant gujrati que pehlvi, remonte en grande partie à une littérature zende ; et comme, dans le cas où on ne peut remonter si haut la filière du ''nîrang'', on trouve pourtant accord entre le ''nîrang'' et la marche du texte, nous pouvons conclure que nos rituels descendent d’un ancien rituel zend par l’intermédiaire d’ouvrages pehlvis, tels que le Nîrangistân et autres<ref>Tel fut peut-être le ''Nipigî madam nimûtârîhî îzishn'' « manuscrit sur l’exposition du sacrifice » cité dans Zàd Sparam ({{sc|West}}, ''Pahlavi Texts'', 1, 187).</ref>.|0|1.5}}
{{A|3° On est donc conduit à penser que nos rituels représentent d’anciens livres liturgiques. On retrouve, en effet, dans le livre liturgique le plus considérable qui nous reste, le ''Nîrangistân'', nombre de ''nîrangs'' identiques à ceux de nos manuscrits, sans parler des cérémonies préparatoires du Paragra qui sortent de la seconde partie du Nîrangistân. Mais il y a plus. La littérature rituelle, dont dérivent nos rituels, n’est point nécessairement une littérature pehlvie et appartenant à l’âge moyen ; ''il existait dans l’Avesta sassanide une littérature rituelle en zend dont il nous reste des débris''. Le Nîrangistân<ref>« Le Nîrangistân, m’écrit Tahmuras, semble contemporain des traductions pehlvies du Vendidad et du Yasna. On y trouve la plupart des Dàsturs et des auteurs de Càshtaks que l’on rencontre dans le Vendidad. Les Càshtaks de la première partie du Nîrangistân sont de Pishaksar, ceux de la seconde sont de Sôshyans. L’auteur du Dàdistan, qui écrit au plus tard en 881, connaissait le Nîrangistàn ; car dans la 65<sup>e</sup> question il cite ce livre après le Vendidad » (Dàdistan LXVI, 1 : au lieu de ''durust dât'' « the correct law », lire ''Jûd-div-dât'' = Vendidad).</ref>, en particulier, n’est que le commentaire et le rajeunissement d’un ancien livre zend relatif à la liturgie, et qui faisait partie du dix-septième Nask, le Nask ''Hûspâram''<ref>Analysé dans le ''Dìnkart', VIII, 29 ({{sc|West}}, ''Pahlavi Texts'', IV, 94-97).</ref>, et il nous a conservé, dans leur texte original, quelques-unes de ces indications rituelles : on trouvera au Hà LXIII une série de ''nîrangs'' pehlvis dont le Nîrangistân nous donne l’original zend (v. {{sc|i}}. pages 396-397). Nous constatons donc que notre rituel, tant gujrati que pehlvi, remonte en grande partie à une littérature zende ; et comme, dans le cas où on ne peut remonter si haut la filière du ''nîrang'', on trouve pourtant accord entre le ''nîrang'' et la marche du texte, nous pouvons conclure que nos rituels descendent d’un ancien rituel zend par l’intermédiaire d’ouvrages pehlvis, tels que le Nîrangistân et autres<ref>Tel fut peut-être le ''Nipigî madam nimûtârîhî îzishn'' « manuscrit sur l’exposition du sacrifice » cité dans Zàd Sparam ({{sc|West}}, ''Pahlavi Texts'', 1, 187).</ref>.|0|1.5}}

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