« Numa Roumestan/IV » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Vinckie (discussion | contributions)
Nouvelle page : <div class="text"> {{ChapitreNav | Alphonse Daudet | Numa Roumestan | | III - L'Envers d'un Grand Homme (Suite) | IV - UNE TANTE DU MIDI - SOUVENIRS ...
 
Vinckie (discussion | contributions)
Aucun résumé des modifications
Ligne 69 :
 
Ces conversations fastidieuses et vides avaient pour les pimenter, le français le plus amusant, le plus bizarre, dans lequel des poncifs, des fleurs sèches de vieilles rhétoriques se mêlaient à d’étranges provençalismes, madame Portal détestant la langue du cru, ce patois admirable de couleur et de sonorité qui vibre comme un écho latin par-dessus la mer bleue et que parlent seuls là-bas le peuple et les paysans. Elle était de cette bourgeoisie provençale qui traduit « Pécaïré » par « Péchère » et s’imagine parler plus correctement. Quand le cocher Ménicle (Dominique) venait dire, à la bonne franquette : « Voù baia de civado au chivaou…[2]<ref>Je vais donner de l’avoine au cheval.</ref> », on prenait un air majestueux pour lui répondre : « Je ne comprends pas… parlez français, mon ami. » Alors Ménicle, sur un ton d’écolier : « Je vais bayer dé civade au chivau… – C’est bien… Maintenant j’ai compris. » Et l’autre s’en allait convaincu qu’il avait parlé français. Il est vrai que, passé Valence, le peuple du Midi ne connaît guère que ce français-là.
 
Ligne 246 :
 
– Si nous montions, Numa… Nous causerions aussi bien en route…
 
 
'''Notes :'''<br> <references />