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188 SÉSAME ET LES LYS |
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déterminer. Laissez-moi vous montrer comment ces |
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deux pouvoirs me paraissent devoir être distingués |
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I’un de l’autre. Nous sommes absurdes et d’une |
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absurdité sans excuse quand nous parlons de « la |
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supériorité » d'un sexe sur l’autre, comme s’ils pou- |
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vaient être comparés en des choses similaires. Cha- |
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cun possède ce que l’autren’a pas; chacun complète |
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l’autre et est complété par lui; en rien ils ne sont |
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semblables, et le bonheur et la perfection de cha- |
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cun a pour condition que l’un réclame etreçoive de |
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l'autre ce que seul il peut lui donner. |
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68. Voici maintenant leurs caracteres distinctifs. |
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Le pouvoir de l’homme consiste à agir, à aller de |
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l’avant, à protéger. Il est essentiellement l’être |
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d’action, de progrès, le créateur, le découvreur, le |
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défenseur. Son intelligence est tournée à la spécu- |
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lation et à l’invention, son énergie aux aventures, â. |
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la guerre ct à la conquête,partout où la guerre est |
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juste et la conquête nécessaire. Maislapuissance de |
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la femme est de régner, non de combattre, et son |
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intelligence n’est ni inventive ni créatrice, mais |
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tout entière d’aimable ordonnance, d’arrangement |
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et de décision. Elle perçoit les qualités des choses, |
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leurs aspirations, leur juste place. Sagrande fonc- - |
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tion est la louange.Elle reste en dehors dela lutte, |
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mais avec une justice infaillible décernela couronne |
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dela lutte. Par son office et sa place, elle est pro- |
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tégée du danger et de la tentation.L’homme, dans |
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son rude labeur en plein monde, trouve sur son |
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chemin les périls et les épreuves de toute sorte ; à |
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lui donc les défaillances, les fautes, 1’inévitable |
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erreur, à lui d’être·blessé ou vaincu, souvent éga- |