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PHÉFACE DU TRADUCTEUK 41 |
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Cette conception d’une vérité sourde aux appels |
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de la réflexion et docile au jeu des influences, d’une |
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vérité qui s’0btient par lettres de recommandauons, |
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que vous remet en mains propres celui qui la déte- |
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nait matériellement sans peut-être seulement la |
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connaître, d’une vérité qui se laisse copier sur un |
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carnet, cette conception de la vérité est pourtant |
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loin 'd’être la plus dangereuse de toutes. Car bien |
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souvent pour Phistorien, même pour l’érudit, cette |
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vérité qu’ils vont chercher au loin dans un livre est |
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moins, àproprement parler,la vérité elle-même que |
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son indice ou sa preuve, laissant par conséquent |
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place à une autre vérité qu’elle annonce ou qu’elle |
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vérifie et qui, elle, est du moins une création indi- |
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viduelle de leur esprit. Il n’en est pas de même pour |
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le lettre. Lui, lit pour lire, pour retenir ce qu’il a |
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lu. Pour lui, le livre n’est pas l’ange qui s’envole |
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aussitôt qu’il a ouvert les portes 'du jardin céleste, |
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mais une idole immobile, qu’il adore pour elle- |
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même, qui, au lieu de recevoir une dignité vraie des |
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pensées qu’elle éveille , communique une dignité |
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factice à tout ce qui l’entou1·e. Le lettre invoque en |
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deux premiers volumes de son Port-R0yal,le pieux savant qui avait |
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alorsla garde de ees archives, etc. Sainte-Beuve obtint avec peine du |
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bon M.Karsten la permission d’entre·bâiller cerlainscart0ns...0uvrez |
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la deuxième édition de P0r·t·R0yal et vous verrez la reconnaissance |
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que Sainte-Beuve témoigne à M .Karsten » (Léon Séché, Sainte-Beuve, |
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tome I, pages aug et suivantes). Quant aux détails du voyage, ils |
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TCPOSCDÈ tous S'|1!‘ (lC5 lTI\PI‘CSSlOl1S V1‘BlûS. Je DC sais si OD PZISSB par |
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Dordrecht pour aller à Utrecht, mais.c’est bien telle que je 1'ai vue |
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que j’ai ctécrit Dordrecht. Ce n’est pas en allant à Utrecht, mais à |
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Vollendarn, que j’ai voyagé en coche d’eau, entre les roseaux. Le |
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canal quc_]’a1 placéà Utrecht est à Delft. J ’ai vu àl'hôpital de Beaune ‘ |
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un Van der §Ncyde¤,et des religieuses d’un ordre venu,je cr0is,des |
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Flandres, qui portentencore la même coiffe non que dans le Roger |
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van der Wcyden, mais que dans d'autrcs tableaux vus en Hollande. |