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40 SÉSAME si Les ws
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relations, au moins par correspondance. L’estime
dont ils continueront à nous envoyer de temps à
autre le témoignage nous relèvera à nos propres
yeux et nous garderons leurs lettres comme un cer-
tificat et comme une curiosité. Et nous ne manque-
rons pas un jour de leur dédier un de nos livres,
ce qui est bien le moins que l’on puisse faire pour
des gens qui vous ont fait don... de la vérité. Et
quant aux quelques recherches, aux courts travaux
que nous serons obligés de faire dans la bibliothè-
que du couvent et qui seront les préliminaires indis-
pensables de Pacte d’entrée en possession de la
vérité- de la vérité que pour plus de prudence et
peur qu’elIe ne risque pas de nous échapper nous
prendrons en note — nous aurions mauvaise grâce
à nous plaindre des peines qu’ils pourront nous
donner : le calme et la fraîcheur du vieux couvent
sont si exquises, ou les religieuses portent encore
le haut hennin aux ailes blanches qu’elles ont dans
le Roger Van der Weyden du parloir; et, pendant
que nous travaillons, les carillons du xvne siècle
étourdissent si tendrement l`eau naïve du canal
qu’un peu de soleil pâle suffit à éblouir entre la
double rangée d’arbres dépouilles des la fin de l’été
qui frôlent les miroirs accrochés aux maisons à
pignons des deux rives (1).
(1) Je n’ai pas besoin de dire qu’il serait inutile de chercher ce
couvent pres ’Utrecht et que tout ce morceau est de pure imagina-
tion. Il m’a pourtant été suggéré parles lignes suivantes de M. Léon
Séché dans son ouvrage sur Saînte—Beuve : « Il (Sainte-Beuve? s’avisa
ll!]. _]0l1I’, p€'Dd2I1È qu ll Clàlt È. Lliôgô, de 'pl‘6l'ldI'€ lâllgllê HVC0 8 'pûtltû
église d’ Utrecht. (Yétait un peu tard, mais Utrecht était bien loin de Paris
et je ne sais pas si Volupté aurait suffi à lui ouvrirà deux battants
les archives d’Amersfoort. J’en doute un peu, car même après les