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¢.·‘ ne femme très brillante et remplie de qualités,
Qi ais c’est un manque de tact de parler de soi en
FÉQ ette circonstance. » « (Ie peut être une cuisinière
rès savante, mais elle ne sait pas faire le biftcck
ux pommes. » Le bifteck aux pommes ! morceau
concours idéal, difficile par sa simplicité même,
de « Sonate pathétique » de la cuisine, équiva-
gastronomique de ce qu'est dans la vie sociale
‘:l a visite de la dame qui vient vous demander des
i enseignements sur un domestique et qui, dans un
pi si simpIe,_peut à tel point faire preuve, ou
g`_ anquer, de tact et d’éducation. Mon grand-père
vait tant d’amour-propre qu’il aurait voulu que
ous les plats fussent réussis, et s’y connaissait trop
eu en cuisine pour jamais savoir quand ils étaient
« anqués. Il voulait bien admettre qu’ils le fussent
arfois, très rarement d’ailleurs, mais seulement
ar un pur effet du hasard. Les critiques toujours
¤• otivées de ma grand’taute impliquant au contraire
ue la cuisinière n’avait pas su faire tel plat, ne
ouvaient manquer de paraître particulièrement
i tolérables à mon grand—père. Souvent, pour évi-
I er des discussions avec lui, ma grand’tante, apres
voir goûté du bout des lèvres, ne donnait pas son
vis, ce qui,,d’ailleurs, nous faisait connaître immé-
iatement qu’il était défavorable. Elle se taisait,
§ ais nous lisions dans ses yeux doux une désap-
robation inébranlable et réfléchie qui avait le don
emettre mon grand-père en fureur. Il la priait
~ oniquement de donner son avis, s’impatientait de
on silence, la pressait de questions, s’emportait,
ais on sentait qu’on l’aurait conduite au martyre t
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