« Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle/Escalier » : différence entre les versions

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saillies en forme de bandeau spirale, pour recevoir les petits bouts des
marches.
 
[[Image:Noyau.escalier.Chateaudun.png|center]]
 
Le noyau de l'escalier de Châteaudun, donné fig. 17, est couvert d'ornements
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pareils noyaux, faite avant la pose, devait exiger une adresse et une connaissance
du trait fort remarquables.
 
[[Image:Escalier.XIVe.siecle.sans.noyau.png|center]]
 
Parfois, dès le XIV<sup>e</sup> siècle, lorsqu'on n'avait qu'un très-petit espace pour
développer les escaliers à vis intérieurs, on supprimait entièrement le
 
[Illustration: Fig. 20.]
 
noyau afin de laisser du dégagement pour ceux qui montaient ou
descendaient.
Les marches étaient alors simplement superposées en spirale, et
 
[Illustration: Fig. 21.]
 
portaient chacune un boudin à leur extrémité, près du centre, pour offrir
une main-courante; à la place du noyau était un vide. Voici (21), en A
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des cages en partie ou totalement à claire-voie. Il existe deux charmants
escaliers de ce genre, qui datent du commencement du XIII<sup>e</sup> siècle, dans
les deux salles< de premier étage des tours de Notre-Dame de Paris. Nous
ne croyons pas nécessaire de les donner ici, car ils ont été gravés plusieurs
fois déjà, et sont parfaitement connus. On voit une de ces vis, enclose
entre des colonnes, dans la cathédrale de Mayence, et qui date du milieu
 
[[Image:Escalier.cathedrale.Mayence.png|center]]
[Illustration: Fig. 22.]
 
du XIII<sup>e</sup> siècle; nous donnons (22) la moitié de son plan et une
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entière<span id="note35"></span>[[#footnote35|<sup>35</sup>]]. À partir du mur circulaire qui ne monte que jusqu'au
 
[[Image:Escalier.tour.cathedrale.Reims.png|center]]
[Illustration: Fig. 23.]
 
niveau A, la construction consiste seulement en des marches portant
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de Moulins (XV<sup>e</sup> siècle), fournissent de très-jolis exemples de ces
sortes de vis prenant jour sur les intérieurs.
 
[Illustration: Fig. 24.]
 
Nous avons vu comment les marches des vis forment naturellement
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travers des constructions massives, dans les châteaux, dans les tours. Les
couvertures de ces rampes avaient alors un poids considérable à porter.
 
[[Image:Plafond.escalier.png|center]]
 
Si ces rampes étaient larges (comme le sont en général les descentes de
caves dans les châteaux), les architectes n'osaient pas fermer ces escaliers
par des plafonds rampants, composés d'une suite de linteaux, dans la
[Illustration: Fig. 25.]
 
crainte des ruptures. Alors, que faisaient-ils? Ils bandaient une suite
d'arcs brisés A ou plein ceintres A' juxtaposés (24), mais suivant la
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couverture, ainsi que l'indique la fig. 25. D'une nécessité de construction
ces architectes ont fait ici, comme partout, un motif de décoration.
[[Image:Plafond.escalier.2.png|center]]
 
==== ESCALIERS DE CHARPENTE ET DE MENUISERIE ====
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sont toujours pleines, assemblées dans le limon à tenons et mortaises.
 
[[Image:Escalier.a.limon.droit.png|center]]
[Illustration: Fig. 26.]
 
Soit (26) un limon droit présenté en face intérieure en A et en coupe
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ce genre. Quelquefois, mais rarement, les marches sont en noyer ou en
châtaignier<span id="note39"></span>[[#footnote39|<sup>39</sup>]].
 
[[Image:Escalier.a.deux.rampes.png|center]]
 
Ces premiers principes de construction posés, examinons d'abord un
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des balustrades sont assemblés dans les limons, et leurs
mains-courantes
dans les poteaux.
 
[[Image:Escalier.assemblage.limons.png|center]]
 
Examinons maintenant comment se combinent les assemblages des
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paliers, etc. Fig. 28: en A, nous avons tracé sur une même projection
verticale les poteaux en regard, la marche palière, la marche d'arrivée et
celle de départ (c'est le détail de la partie L de la fig. 27); en B est figuré le
 
[Illustration: Fig. 27.]
 
celle de départ (c'est le détail de la partie L de la fig. 27); en B est figuré le
 
[Illustration: Fig. 28.]
 
poteau; en C, la poutrelle de buttée avec son double tenon et son profil en
C'; en D, le gousset du limon de départ; en EE', le limon d'arrivée; en
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de sculptures et de peintures; aussi le faisait-on souvent.
 
[[Image:Escalier.a.vis.en.bois.png|center]]
[Illustration: Fig. 29.]
 
On faisait en bois des escaliers à vis aussi bien qu'en pierre. Les plus
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plateau en charpente, et au sommet dans un cercle également en
charpente.
 
[[Image:Escalier.a.vis.en.bois.2.png|center]]
 
Cela formait une cage cylindrique ou un prisme ayant autant de
pans qu'il y avait de marches en projection horizontale. Nous donnons en
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devant de la marche élégi en S, l'about visible à l'extérieur en T,
les
[Illustration: Fig. 30.]
 
deux entailles laissant passer les montants et s'y embrévant en Q, l'embrévement de la languette du gousset sous l'about et le débillardement
postérieur en V, pratiqué pour dégager et allégir. C'est d'après ce principe
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à son inclinaison; le profil de la corniche avec l'épaulement est
tracé en E.
 
[[Image:Escalier.college.Montaigu.png|center]]
 
Avant de finir cet article, disons un mot de ces escaliers pivotants dont
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auquel il fallait donner accès était ménagé un palier C dans la
maçonnerie.
 
[[Image:Escalier.pivotant.png|center]]
 
Nous supposons toutes les portes percées au-dessus de celle D du
rez-de-chaussée. La première marche est en E; de E en F, les marches
sont fixes et sont indépendantes du noyau en charpente monté sur un
 
[Illustration: Fig. 31.]
 
pivot inférieur en fer G, et maintenu au sommet de la vis dans un cercle
pris aux dépens de deux pièces de bois horizontales. La première marche
 
[Illustration: Fig. 32.]
 
assemblée dans le noyau est celle H; elle est puissamment soulagée ainsi
que les trois suivantes par des potences I. À partir de cette marche soulagée
H, commence un limon spirale assemblé dans les abouts des marches,
et portant une cloison en bois cylindrique percée de portes au droit
 
[Illustration: Fig. 1.]
 
des baies de maçonnerie D. Au-dessus de la troisième marche (partant
de celle H) les autres marches jusqu'au sommet de la vis ne sont plus