« Page:Verlaine - Œuvres posthumes, Messein, I.djvu/70 » : différence entre les versions

(Aucune différence)

Version du 28 juin 2018 à 11:24

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

LAMENTO



Ma mie est morte.
Plourez, mes yeux.

Vieux poète du XVIe siècle
dont le nom m'échappe.


 
La ville dresse ses hauts toits
Aux mille dentelures folles.
Un bruit de joyeuses paroles
Monte au ciel, rassurante voix.
— Que me fait cette gaîté vile
De la ville !

Quelle paix vaste règne aux champs !
L’oiseau chante dans le grand chêne,
Les midis font blanche la plaine
Que dorent les soleils couchants.
— Peu m’importe ta gloire pure,
Ô nature !