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Au temps où le Zoroastrisme était la religion officielle du pays, le sacerdoce reconnaissait une hiérarchie. Au sommet régnait le ''Maubadàn Maubad'', ou Mobed des Mobeds, appelé aussi '''Zarathushtrôtema''', « le plus semblable à Zoroastre », qui était dans l’ordre religieux ce que le Grand Roi était dans l’ordre temporel et dont la position était assez celle du patriarche dans l’Église grecque. Il paraît qu’au-dessous de ce prélat d’empire, chaque grande province, chaque satrapie, avait une sorte d’inspecteur du culte, le ''Magû-andarzpat'' ; dans chaque district il y avait un évêque, ''rat'' ou '''ratu''' ; dans le bourg, un '''Mobed''', ''magûpat''. Au-dessous des Maubads, mais appartenant encore à la race sacerdotale, se plaçaient les juges civils, les dàtôbar [[Fichier :Lezendavestatrad01darm-69.jpg|25px]]<ref>Voir plus bas, pages 27-33.</ref>.
Au temps où le Zoroastrisme était la religion officielle du pays, le sacerdoce reconnaissait une hiérarchie. Au sommet régnait le ''Maubadàn Maubad'', ou Mobed des Mobeds, appelé aussi '''Zarathushtrôtema''', « le plus semblable à Zoroastre », qui était dans l’ordre religieux ce que le Grand Roi était dans l’ordre temporel et dont la position était assez celle du patriarche dans l’Église grecque. Il paraît qu’au-dessous de ce prélat d’empire, chaque grande province, chaque satrapie, avait une sorte d’inspecteur du culte, le ''Magû-andarzpat'' ; dans chaque district il y avait un évêque, ''rat'' ou '''ratu''' ; dans le bourg, un '''Mobed''', ''magûpat''. Au-dessous des Maubads, mais appartenant encore à la race sacerdotale, se plaçaient les juges civils, les dàtôbar [[Fichier :Lezendavestatrad01darm-69.jpg|25px]]<ref>Voir plus bas, pages 27-33.</ref>.


Aujourd’hui il n’y a plus qu’une trace de cette hiérarchie, qui, naturellement, devait être emportée avec la conquête arabe : c’est l’institution du Dastùrat. Le mot Dastùr est un terme aux emplois très variés, qui originairement signifie « celui qui donne la règle »<ref name=plv>V. page 304, note 30. — Beaucoup de Mobeds prennent le titre de Dastùr sans y avoir aucun droit réel ou moral. Les noms ordinaires des prêtres sont : ''Mobed'', ''Dastùr'' et ''Dârû'' : ce dernier est d’origine sanscrite : c’est la corruption d’'''adhvaryu''', devenu d’abord ''andheru'' ; ''Dârû'' s’emploie familièrement et ironiquement, à cause de l’{{tiret|as|pect}}</ref>
Aujourd’hui il n’y a plus qu’une trace de cette hiérarchie, qui, naturellement, devait être emportée avec la conquête arabe : c’est l’institution du Dastùrat. Le mot Dastùr est un terme aux emplois très variés, qui originairement signifie « celui qui donne la règle »<ref name=plv>V. page 304, note 30. — Beaucoup de Mobeds prennent le titre de Dastùr sans y avoir aucun droit réel ou moral. Les noms ordinaires des prêtres sont : ''Mobed'', ''Dastùr'' et ''Dârû'' : ce dernier est d’origine sanscrite : c’est la corruption d’'''adhvaryu''', devenu d’abord ''andheru'' ; ''Dârû'' s’emploie familièrement et ironiquement, à cause de l’{{tiret|as|sonance}}</ref>