« Page:Zend-Avesta, trad. Anquetil-Duperron, volume 1.djvu/100 » : différence entre les versions

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{{tiret2|che|val}}. Ce ſpectacle me tranquilliſa ; je m’avançai vers Aurengabad : &, comme il etoit fort tard lorſque j’arrivai dans cette Aldée, toutes les maiſons étant fermées, je fus obligé de paſſer le reſte de la nuit dans un mauvais Carvanſerai, expoſé à tous les vents. On me raconta le lendemain comment l’Élephant avoit été pris. Un grand nombre de Payſans des Aldées voiſines s’étant raffemblés, avoient tendus de grands cables dans un endroit ou cet animal avoit coutume d’aller. Reſſerrant enſuite les cables, lorſqu’il ſe fut embarraſſé au milieu, ils s’étoient peu-à-peu approché de lui, & avoient trouvé le moyen de le bien garotter. On devoir lui envoyer le jour ſuivant un Élephant femelle pour le conſoler, l’adoucir, l’apprivoiſer juſqu’à ce qu’il devint familier comme les autres Éléphans privés.
{{tiret2|che|val}}. Ce ſpectacle me tranquilliſa ; je m’avançai vers Aurengabad : &, comme il etoit fort tard lorſque j’arrivai dans cette Aldée, toutes les maiſons étant fermées, je fus obligé de paſſer le reſte de la nuit dans un mauvais Carvanſerai, expoſé à tous les vents. On me raconta le lendemain comment l’Élephant avoit été pris. Un grand nombre de Payſans des Aldées voiſines s’étant raffemblés, avoient tendus de grands cables dans un endroit ou cet animal avoit coutume d’aller. Reſſerrant enſuite les cables, lorſqu’il ſe fut embarraſſé au milieu, ils s’étoient peu-à-peu approché de lui, & avoient trouvé le moyen de le bien garotter. On devoir lui envoyer le jour ſuivant un Élephant femelle pour le conſoler, l’adoucir, l’apprivoiſer juſqu’à ce qu’il devint familier comme les autres Éléphans privés.


J’arrivai à Moxoudabad le 5 à dix heures du ſoir ; & m’arrêtai, pour paſſer la nuit, au premier endroit où je trouvai du couvert, ſongeant avec quelqu’inquiétude à ce que j’allois devenir. Je ſçavois qu’il ne falloit compter fur aucun fecours de la part des Chretiens Meftices repandus dans cette grande Ville. Le lendemain je me rls conduire chcz leur Cure, jeune Auguftin Portugais, qui jufqu’alors avoit fait les fonctions dAumonier a Callimbazar. Je l’avois vu dans ce Comptoir y & voulois fimplement f<javoir de lui où demeuroit {{abréviation|M.|monsieur}} de Changeac : mais les François n’etant plus rien dans le Bengale, il ne me fut pas poffible de lui parler. Apres bien des courfes dans Moxoudabad,je trouvai enrin la maifon que jecherchois, & y fus recu avec l’humanite que Ton doit aux perfonnes qui fouffrent. Je paflai neuf jours dans la Capitale du Bengale, pour dormer a ma jambe le terns de fe defenfler, & faircles preparatifs dulong voyage que j’allois entreprendre.
J’arrivai à Moxoudabad le 5 à dix heures du ſoir ; & m’arrêtai, pour paſſer la nuit, au premier endroit où je trouvai du couvert, ſongeant avec quelqu’inquiétude à ce que j’allois devenir. Je ſçavois qu’il ne falloit compter fur aucun fecours de la part des Chretiens Meftices repandus dans cette grande Ville. Le lendemain je me fis conduire chéz leur Curé, jeune Auguftin Portugais, qui jufqu’alors avoit fait les fonctions dAumonier a Callimbazar. Je l’avois vu dans ce Comptoir y & voulois fimplement f<javoir de lui où demeuroit {{abréviation|M.|monsieur}} de Changeac : mais les François n’etant plus rien dans le Bengale, il ne me fut pas poffible de lui parler. Apres bien des courfes dans Moxoudabad,je trouvai enrin la maifon que jecherchois, & y fus recu avec l’humanite que Ton doit aux perfonnes qui fouffrent. Je paflai neuf jours dans la Capitale du Bengale, pour dormer a ma jambe le terns de fe defenfler, & faircles preparatifs dulong voyage que j’allois entreprendre.


{{abréviation|M.|Monsieur}} de Changeac étoit un Gentilhomme François de vingt-cinq ans, qui avoit été au fervice de la Compagnie, mais que la fougue de la jeunefle fk. l’amour de la liberte avoient porte a fe retirer chez les Maures. II etoit bienfait, d’une jolie figure, petillant, & : avoit dans l’efprit quelque chofe de romanefque, qui l’empechoit de voir
{{abréviation|M.|Monsieur}} de Changeac étoit un Gentilhomme François de vingt-cinq ans, qui avoit été au fervice de la Compagnie, mais que la fougue de la jeunefle fk. l’amour de la liberte avoient porte a fe retirer chez les Maures. II etoit bienfait, d’une jolie figure, petillant, & : avoit dans l’efprit quelque chofe de romanefque, qui l’empechoit de voir