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{{tiret2|c’est-|à-dire}} en 1856, la télégraphie aérienne s’efface et disparaît à jamais devant sa rivale, la télégraphie électrique. Digne et glorieuse fin ! Inaugurée pendant les guerres de la République, par l’annonce de la prise de Condé sur les Autrichiens, l’invention de Chappe termine sa carrière sous les murs de Sébastopol. Elle meurt, pour ainsi dire, enveloppée dans les plis de ce même drapeau tricolore, qui avait si glorieusement flotté sur son berceau !
{{tiret2|c’est-|à-dire}} en 1856, la télégraphie aérienne s’efface et disparaît à jamais devant sa rivale, la télégraphie électrique. Digne et glorieuse fin ! Inaugurée pendant les guerres de la République, par l’annonce de la prise de Condé sur les Autrichiens, l’invention de Chappe termine sa carrière sous les murs de Sébastopol. Elle meurt, pour ainsi dire, enveloppée dans les plis de ce même drapeau tricolore, qui avait si glorieusement flotté sur son berceau !


Le télégraphe aérien n’est plus qu’un souvenir pour la génération actuelle. Dans notre temps, où tout passe si vite, la vieille machine inventée sous la République, n’éveille qu’un souvenir de pitié, en présence des prodiges qu’accomplit chaque jour le télégraphe électrique, et l’appareil suranné qui immortalisa Claude Chappe, n’est plus bon qu’à tenter la verve des chansonniers. M. Nadaud, dont les compositions s’inspirent souvent avec bonheur des choses de nos jours, est l’auteur d’une chanson, ''le Vieux télégraphe'', que nous citerons à la fin de ce chapitre, comme pour relever, par quelque grain de poésie, notre très-humble prose.
Le télégraphe aérien n’est plus qu’un souvenir pour la génération actuelle. Dans notre temps, où tout passe si vite, la vieille machine inventée sous la République, n’éveille qu’un souvenir de pitié, en présence des prodiges qu’accomplit chaque jour le télégraphe électrique, et l’appareil suranné qui immortalisa Claude Chappe, n’est plus bon qu’à tenter la verve des chansonniers. M.{{lié}}Nadaud, dont les compositions s’inspirent souvent avec bonheur des choses de nos jours, est l’auteur d’une chanson, ''le Vieux télégraphe'', que nous citerons à la fin de ce chapitre, comme pour relever, par quelque grain de poésie, notre très-humble prose.


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:::::{{T|LE VIEUX TÉLÉGRAPHE.|80}}
{{c|LE VIEUX TÉLÉGRAPHE.}}

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<poem style="font-size:90%; margin-left:6em; line-height:1.5em">Que fais-tu, mon vieux télégraphe,
{{Bloc centré|<poem style="margin-left:0">Que fais-tu, mon vieux télégraphe,
Au sommet de ton vieux clocher,
Au sommet de ton vieux clocher,
Sérieux comme une épitaphe,
Sérieux comme une épitaphe,
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Ainsi s’éteignent toutes choses,
Ainsi s’éteignent toutes choses,
Qui <span style="color:grey;" title="sic !">florissaient</span> au temps jadis ;
Qui florissaient au temps jadis ;
Les effets emportent les causes,
Les effets emportent les causes,
Les abeilles sucent les lis.
Les abeilles sucent les lis.
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Moi, je suis un pauvre trouvère,
Moi, je suis un pauvre trouvère,
Ami de la douce liqueur ;
Ami de la douce liqueur ;
Des chants joyeux sont dans mon verre
Des chants joyeux sont dans mon verre,
J’ai des chants d’amour dans le cœur.
J’ai des chants d’amour dans le cœur.
Mais à notre époque inquiète,
Mais à notre époque inquiète,
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Nous regarderons fièrement
Nous regarderons fièrement
Passer les choses et les hommes,
Passer les choses et les hommes,
Du haut de notre monument !</poem>
Du haut de notre monument !</poem>
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{{D|Nadaud.|sc}}}}</div>