« Page:Rabelais marty-laveaux 01.djvu/50 » : différence entre les versions
Aucun résumé des modifications |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
affermé que sa mere l’alaicta : & {{corr|quelle|qu’elle}} pouuoit traire de ses mammelles quatorze cens deux pipes neuf potees de laict pour chascune foys. Ce que n’est vray semblable. Et a esté la proposition declairee mammallement scandaleuse, des pitoyables aureilles offensiue : & sentent de loing heresie. |
affermé que sa mere l’alaicta : & {{corr|quelle|qu’elle}} pouuoit traire de ses mammelles quatorze cens deux pipes neuf potees de laict pour chascune foys. Ce que n’est vray semblable. Et a esté la proposition declairee mammallement scandaleuse, des pitoyables aureilles offensiue : & sentent de loing heresie. |
||
En cest estat passa iusques à vn an |
En cest estat passa iusques à vn an & dix moys : onquel temps par le conseil des medecins on commença le porter : & fut faicte vne belle charette à bœufs par l’inuention de Iehan Denyau : dedans icelle on le pourmenoit par cy, par là, ioyeusement, & le faisoit bon veoir, car il portoit bonne troigne, & auoit presque dix & huyt mentons : & ne crioit que bien peu : mais il se conchioit à toutes heures : car il estoit merueilleusement phlegmaticque des fesses : tant de sa complexion naturelle, que de la disposition accidentale qui luy estoit aduenue par trop humer de puree Septembrale. Et n’en humoyt goutte sans cause. |
||
Car s’il aduenoit qu’il feust despit, courroussé, fasché ou marry, s’il trepignoyt, s’il pleuroit, s’il crioit, luy apportant à boyre, l’on le remettoit en nature, & soubdain demouroit coy et ioyeulx. |
Car s’il aduenoit qu’il feust despit, courroussé, fasché ou marry, s’il trepignoyt, s’il pleuroit, s’il crioit, luy apportant à boyre, l’on le remettoit en nature, & soubdain demouroit coy et ioyeulx. |