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REsUmusc1·10N 133 |
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maitre ordonna qu’il fût vendu, lui, sa femme et ses |
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enfants, et tout ce qu’it avait afin que la dette fut payée. |
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26. « Et, ce serviteur, tombant a ses pieds, se proster- |
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nait devant lui et lui disait .· — Seigneur, aie patience |
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envers moi`, et je te paierai tout! |
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27. « Alors le maitre de ce serviteur, ému de pitié, le |
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laissa aller et lui remit sa dette. |
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28. « Mais ce serviteur, étant sorti, rencontra un de |
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ses compagnons de service qui lui devait cent deniers; et, |
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l’ayant saisi, il Fetranglait en disant .· rends·moi ce que |
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tu me dois! |
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29. « Et son compagnon de service, tombant à ses pieds, |
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le supplia en disant .· Aie patience envers moi et je te |
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paierai ! |
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30. « Mais le serviteur ne voulut pas avoir patience, |
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et, s’en étant allé, it fit jeter son compagnon en prison |
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jusquà ce qu’it eût payé sa dette. |
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3l. « Ses autres compagnons de service, voyant ce qui |
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s’était passé, en furent très attristésjet ils vinrent rappor- |
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ter a leur maitre ce qui s’etait passé. |
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32. « Alors Ie maitre fit venz'r le serviteur et lui |
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dit : — Méchantserviteur, je t‘ai remis toute ta dette parce |
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que tu m‘as supplie. |
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33. « Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton com- |
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pagnon, comme j’ai eu pi/ié de toi? » |
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— Serait—ce donc cela? — s`écria tout à coup Nekh- |
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ludov après avoir lu ces paroles. -— La réponse que je |
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cherche serait donc la? |
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Et la voix intime de tout son être lui répondit : Oui, |
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c'est cela, ce n’est rien que cela ! |
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Et le même phénomène se produisit chez Nekhludov |
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qui se produit souvent chez les personnes accoutumées |
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à la vie spirituelle. Une pensée, qui d’abord leur a paru |
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étrange, paradoxale, fantaisiste, soudain s’éclaire à leurs |
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yeux des résultats de toute une expérience jusque-là |
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inconsciente, et devient aussitôt pour elles une simple, |
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claire, évidente vérité. Ainsi s’éclaira soudain, aux yeux |
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de Nekhludov, la pensée que l’unique remède possible |
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au mal dont soulïraient les hommes consistait en ce |