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elle-même annonçait la future abrogation ? La loi ancienne, en effet, se maintenait par la sanction du glaive, « elle arrachait œil pour œil, » et rendait outrage pour outrage. La loi nouvelle, au contraire, promettait la miséricorde, apprenait aux amis de la guerre à devenir les amis de la loi, et convertissait les hostilités violentes en actes pacifiques, destinés à cultiver et à féconder la terre. Que suit-il de là ? De ce qu’il avait été prédit, comme nous l’avons montré plus haut, que la loi ancienne et la circoncision charnelle cesseraient, il résulte que l’observance de la loi nouvelle et de la circoncision spirituelle s’est manifestée à nous par la soumission de la paix. « Le peuple que je ne connaissais pas, est-il dit, m’a servi ; il m’a écouté dans la docilité du cœur. » Ainsi l’annoncèrent les prophètes. Or quel est le peuple qui ne connaissait pas Dieu, si ce n’est nous-mêmes qui l’ignorions par le passé ? Qui l’a écouté dans la docilité du cœur, si ce n’est nous encore, qui avons abandonné les idoles pour nous convertir à Dieu ? En effet, Israël, qui était connu de Dieu, qui avait été glorifié par lui en Égypte, qui sous sa main avait franchi la mer Rouge, qui avait été nourri de la manne dans le désert, qui avait été traité pendant quarante années à l’image de l’éternité, sans être souillé par les passions humaines, sans toucher aux aliments de ce siècle, ne mangeant que le pain des anges, Israël enfin, qu’enchaînaient à Dieu tant de bienfaits, oublia son Seigneur et son Dieu, et dit à Aaron : « Fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car Moïse, cet homme qui nous a tirés de la terre d’Égypte, nous a abandonnés, et nous ne savons ce qui lui est arrivé. » Voilà pourquoi, « nous qui n’étions pas autrefois le peuple de Dieu, nous sommes devenus son peuple, » en recevant la loi nouvelle dont nous parlions tout à l’heure, et la circoncision nouvelle qui avait été prédite.
elle-même annonçait la future abrogation ? La loi ancienne, en effet, se maintenait par la sanction du glaive, « elle arrachait œil pour œil, » et rendait outrage pour outrage. La loi nouvelle, au contraire, promettait la miséricorde, apprenait aux amis de la guerre à devenir les amis de la loi, et convertissait les hostilités violentes en actes pacifiques, destinés à cultiver et à féconder la terre.
Que suit-il de là ? De ce qu’il avait été prédit, comme nous l’avons montré plus haut, que la loi ancienne et la circoncision charnelle cesseraient, il résulte que l’observance de la loi nouvelle et de la circoncision spirituelle s’est manifestée à nous par la soumission de la paix. « Le peuple que je ne connaissais pas, est-il dit, m’a servi ; il m’a écouté dans la docilité du cœur. » Ainsi l’annoncèrent les prophètes. Or quel est le peuple qui ne connaissait pas Dieu, si ce n’est nous-mêmes qui l’ignorions par le passé ? Qui l’a écouté dans la docilité du cœur, si ce n’est nous encore, qui avons abandonné les idoles pour nous convertir à Dieu ? En effet, Israël, qui était connu de Dieu, qui avait été glorifié par lui en Égypte, qui sous sa main avait franchi la mer Rouge, qui avait été nourri de la manne dans le désert, qui avait été traité pendant quarante années à l’image de l’éternité, sans être souillé par les passions humaines, sans toucher aux aliments de ce siècle, ne mangeant que le pain des anges, Israël enfin, qu’enchaînaient à Dieu tant de bienfaits, oublia son Seigneur et son Dieu, et dit à Aaron : « Fais-nous des dieux qui marchent devant nous ; car Moïse, cet homme qui nous a tirés de la terre d’Égypte, nous a abandonnés, et nous ne savons ce qui lui est arrivé. » Voilà pourquoi, « nous qui n’étions pas autrefois le peuple de Dieu, nous sommes devenus son peuple, » en recevant la loi nouvelle dont nous parlions tout à l’heure, et la circoncision nouvelle qui avait été prédite.


IV. Puisque nous avons démontré que l’abrogation de la circoncision charnelle et de la loi ancienne a eu lieu dans
IV. Puisque nous avons démontré que l’abrogation de la circoncision charnelle et de la loi ancienne a eu lieu dans