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une femme bien faite ; que les affaires s’en faisoient bien plus vite ; que la sienne n’avoit qu’à aller chez M. Servien, et qu’aussitôt elle étoit expédiée. « Voire, dit M. de Vendôme, nous sommes du même âge lui et moi ; cela ne va pas si vite. On n’est plus si preste. » Elle a un fils qui est bien fait.




M. D’AVAUX [1].


M. d’Avaux étoit frère du président de Mesme. Nous avons dit, dans l’historiette de Voiture, qu’il aimoit les femmes, et qu’il n’étoit pas mal fait. Il en conta ici à la fille d’un conseiller au Châtelet, nommé M. d’Amours. C’étoit une belle fille, et qui avoit deux beaux noms, car elle s’appeloit Aurore d’Amours. On croit qu’il a eu assez de privautés avec elle ; et comme il ne voulut pas l’épouser, elle se fit religieuse. M. d’Avaux avoit déjà été ambassadeur à Venise, et avoit fait la paix du Nord, quand cette belle se mit dans un couvent. Dans le Septentrion, il passoit pour un fort grand personnage et pour un homme de bien. Le mari de la comtesse Éléonore, fille du roi de Danemark[2], que nous avons vu ici avec sa femme, disoit que M. d’Avaux les

  1. Caude de Mesme, comte d’Avaux, né en 1595, mort à Paris le 19 novembre 1650.
  2. De ces filles d’une femme qu’il épousa comme une femme de conscience. (T.)