« Histoire de la littérature grecque/Chapitre IV » : différence entre les versions

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On sent l'âme d'Homère dans ces paroles qu'adresse à Ulysse l'ombre de sa mère Anticlée « Ni Diane aux flèches assurées ne m'a tuée dans ma demeure, en me frappant de ses traits soudains, ni aucune maladie n'est venue consumer tristement mon corps et m'enlever la vie. C'est le regret de ne te plus voir, c'est l'inquiétude de ton sort, illustre Ulysse, c'est le souvenir de ta tendresse pour moi, qui m'a ravi la douce existence (49). » C'est bien le génie d'Homère qui a dis-posé la scène si dramatique et si saisissante de l'évocation ; c'est bien au plus grand des peintres qu'on doit tous ces tableaux qui se déploient aux yeux d'Ulysse. Quel autre poète qu'Homère eût pu décrire, avec cette naïveté et cette énergie, la mort d'Agamemnon « Neptune n'a point submergé mes vaisseaux, dit l'ombre du roi des rois ; il n'a point soulevé contre moi l'impétueux souffle des vents terribles; des ennemis ne m'ont point frappé sur la terre dans un combat. C'est Égisthe qui a comploté ma mort, et qui m'a assassiné à l'aide de ma criminelle épouse. Il m'a convié à un festin dans sa maison, et j'ai été tué comme le boeuf qu'on assomme sur la crèche. Voilà de quelle mort pitoyable j'ai péri. Autour de moi tous mes amis tombaient successivement égorgés, comme des pourceaux aux dents blanches, qui vont fournir, chez un homme riche et puissant, ou à un repas de noces, ou à un pique-nique, ou à un splendide festin (50). » Lisez l'admirable description du supplice de Tantale et de Sisyphe, et vous reconnaîtrez la main du poète d'Ulysse et d'Achille.
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