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La jeune fille, appuyée sur son râteau,
La jeune fille, appuyée sur son râteau,
s était arrêtée un moment à regarder charger
s'était arrêtée un moment à regarder charger
une charrette. Attelée de deux chevaux vigoureux,
une charrette. Attelée de deux chevaux vigoureux,
pleine de son haut amoncellement
pleine de son haut amoncellement
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fossé gazonneux et montait sur la route en
fossé gazonneux et montait sur la route en
répandant tout autour d’aromatiques effluves.
répandant tout autour d’aromatiques effluves.

Alzine aspirait à pleins poumons l’odeur
Alzine aspirait à pleins poumons l’odeur
de foin éparse dans l’air. Sa poitrine se gonflait
de foin éparse dans l’air. Sa poitrine se gonflait
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action sur le souvenir ? Est-ce parce que
action sur le souvenir ? Est-ce parce que
nos joies et nos émotions ont besoin, comme
nos joies et nos émotions ont besoin, comme
l’herbe, d être coupées et fanées pour avoir
l’herbe, d'être coupées et fanées pour avoir
tout leur charme et toute leur saveur ? Je
tout leur charme et toute leur saveur ? Je
ne sais, mais cette capiteuse senteur du foin
ne sais, mais cette capiteuse senteur du foin
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revoyait les prairies de Chèvrechêne, la charrette
revoyait les prairies de Chèvrechêne, la charrette
du Mirguet, traînée par la Grisette et
du Mirguet, traînée par la Grisette et
le Brun, £t elle revoyait aussi le beau Mirguet,
le Brun, et elle revoyait aussi le beau Mirguet,
en bras de chemise, la tête semée de
en bras de chemise, la tête semée de
brins d’herbe, rejetant en arrière son torse
brins d’herbe, rejetant en arrière son torse
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le regard vague et les mains appuyées
le regard vague et les mains appuyées
sur son râteau, quand quelqu’un lui toucha
sur son râteau, quand quelqu’un lui toucha
l’épaule Elle se retourna et poussa une exclamation
l’épaule. Elle se retourna et poussa une exclamation
joyeuse en reconnaissant la nièce
joyeuse en reconnaissant la nièce
de Mme Heurteloup.
de Mme Heurteloup.
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— Il y a longtemps que je voulais venir,
— Il y a longtemps que je voulais venir,
dit Loïse, en l’embrassant ; ce malin, ma
dit Loïse, en l’embrassant ; ce matin, ma
tante m’avait envovée en commission à Bev
tante m’avait envoyée en commission à
Benoîte-Vaux... Une fois derrière le couvent,

je n'ai pu y tenir, j'ai grimpé le sentier,
noîte-Vaux... lîne fois derrière le couvent,
je nir ? pu y tenir, j ai grimpé le sentier,
et je suis tombée ici tout droit.
et je suis tombée ici tout droit.


— Que je suis contente !... Et là-bas, au
— Que je suis contente !... Et là-bas, au
Chânois, tout le inonde va bien ?
Chânois, tout le monde va bien ?


— Oui, tout le monde, Fanfan, la mère
— Oui, tout le monde, Fanfan, la mère
Norine... Nous sommes plus en avance qu ici.
Norine... Nous sommes plus en avance qu'ici,
et nous avons déjà rentré nos foins.
et nous avons déjà rentré nos foins.


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— Désiré aussi va bien, quoiqu’il ne soit
— Désiré aussi va bien, quoiqu’il ne soit
pas en gaieté depuis le départ de quelqu’un
pas en gaieté depuis le départ de quelqu’un
de ta connaissance II se rattrape en travail¬
de ta connaissance... Il se rattrape en travail¬