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Comment Pantagruel descendit
{{t4|{{sc|Chapitre}} XLV.|''Comment Pantagruel descendit en l’isle des Papefigues.''|ff=Serif}}


en l’isle des Papefigues.


{{Lettrine|A}}{{sc|u}} lendemain matin recontrasmes l’isle des Papefigues. Lesquelz iadis estoient riches & libres, & les nommoit on Guaillardetz, pour lors estoient paouvres, mal heureux, & subiectz aux Papimanes. L’occasion avoit esté telle. Un iour de feste annuelle à bastons, les Bourguemaistres, Syndicz & gros Rabiz Guaillardetz estoient allez passer temps & veoir la feste en Papimanie, isle prochaine. L’un d’eulx voyant le protraict Papal (comme estoit de louable coustume publicquement le monstrer es iours de feste à doubles bastons) luy feist la figue. Qui est en icelluy pays signe de contempnement & derision manifeste. Pour icelle vanger les Papimanes quelques iours après sans dire guare, se mirent tous en armes, surprindrent, saccaigèrent, & ruinèrent toute l’isle des Guaillardetz : taillèrent à fil d’espée tout home portant barbe. Es femmes & iouvencaulx pardonnèrent avecques condition semblable à celle dont l’empereur Frederic Barberousse iadis usa envers les Milanois.
Chapitre XLV.


Les Milanois s’estoient contre luy absent rebellez,
Au lendemain matin recontrasmes l’isle des Papefigues. Lesquelz iadis estoient riches & libres, & les nommoit on Guaillardetz, pour lors estoient paouvres, mal heureux, & subiectz aux Papimanes. L’occasion avoit esté telle. Un iour de feste annuelle à bastons, les Bourguemaistres, Syndicz & gros Rabiz Guaillardetz estoient allez passer temps & veoir la feste en Papimanie, isle prochaine. L’un d’eulx voyant le protraict Papal (comme estoit de louable coustume publicquement le monstrer es iours de feste à doubles bastons) luy feist la figue. Qui est en icelluy pays signe de contempnement & derision manifeste. Pour icelle vanger les Papimanes quelques iours après sans dire guare, se mirent tous en armes, surprindrent, saccaigèrent, & ruinèrent toute l’isle des Guaillardetz : taillèrent à fil d’espée tout home portant barbe. Es femmes & iouvencaulx pardonnèrent avecques condition semblable à celle dont l’empereur Frederic Barberousse iadis usa envers les Milanois.

Les Milanois s’estoient contre luy absent rebellez, & avoient l’Imperatrice sa