« Déclaration de la profession de foi de l’Église grecque orientale en 1723 » : différence entre les versions

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Nous croyons que le saint baptême, comme il a été ordonné par le Seigneur, et conféré au nom de la très-sainte Trinité, est indispensablement nécessaire, parce que sans le baptême l’homme ne peut pas se sauver, ainsi que dit le Seigneur : « Qui ne renaît par le moyen de l’eau et de l’Esprit » saint, ne peut entrer dans le royaume du ciel. » — Joan. IlI{{sc|iii}}, 5. — En conséquence le baptême est nécessaire aux petits enfants, parce qu’ils sont aussi soumis au péché originel, et ne peuvent obtenir la {{corr|remission|rémission}} de ce péché sans le baptême. Et quand le Seigneur le révéla, il dit sans exception : « Quiconque » ne renaît point ; » c’est-à-dire qu’après la venue de NotreSeigneurNotre-Seigneur, tous ceux qui veulent entrer au ciel, doivent être régénérés. Si donc les enfants veulent entrer dans la vie éternelle, le baptême leur est devenu nécessaire. S’ils ne renaissent point, et s’ils n’obtiennent pas la rémission du péché originel, ils seront nécessairement, pour ce péché, soumis à la peine éternelle, et ils ne pourront se sauver. En conséquence le baptême est également nécessaire aux enfants, parce qu’ils seront heureux par lui seul, comme le dit clairement l’évangéliste saint Matthieu. — Et dans l’histoire des Apôtres, nous lisons que tous ceux qui appartiennent à la maison sont baptisés. — Act. xvI{{sc|xvi}}, 33. — Et par conséquent, les enfants aussi. On le prouve clairement par les anciens Pères de l’Église, je veux dire par saint Denis dans le livre de la hiérarchie ecclésiastique et par Justin qui dit dans sa 57e57{{e}} question : « Les enfants » deviennent participants de la grâce par le moyen du bap » têmebaptême, en vertu de la foi de ceux qui les ont tenus à ce même » baptême. » Et saint Augustin dit : « Qu’il y a une tradition » des Apôtres, que les enfants sont sauvés par le baptême. » Et
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dans un autre lieu : « L’Église donne aux enfants les mains » des autres, afin qu’ils aient des cœurs pour qu’ils croient, » et des langues pour qu’ils parlent{{corr|,|.}} » Et plus loin : {{corr||«}} La Mère » église leur donne le cœur maternel. »

Quant à la matière du sacrement du Baptême, celle-là ne peut être un autre liquide que l’eau pure. Elle sera administrée par le prêtre : en cas de besoin, elle peut aussi être appliquée par un homme ordinaire, mais ''seulement par un fidèle'', et celui qui connaît la valeur du saint sacrement.

Les effets du baptême sont brièvement ceux-ci : d’abord on reçoit la rémission du péché originel, et de tous les autres péchés commis avant le baptême : secondement, les baptisés se délivrent de la peine éternelle, à laquelle tout le monde est soumis, autant à cause du péché originel, que pour les autres péchés mortels commis : troisièmement, le baptême confère l’heureuse immortalité ; car délivrant l’homme d’un péché commis auparavant, il fait de lui un temple de Dieu. Il est impossible de dire que le baptême ne délivre pas de tous les péchés précédents, mais que, malgré cela, ils restent, sans cependant retenir la même force. Vouloir enseigner ceci, serait la plus grande impiété, le renversement de la foi, et non la profession de celle-ci. Dans le cas contraire, tout péché commis avant le baptême sera effacé, et considéré comme s’il n’avait jamais existé, jamais été commis. Car tous les modes sous lesquels le baptême est représenté, démontrent sa force {{corr|purificative|purificatrice}} ; et l’expression de l’Écriture sainte montre clairement, par rapport au baptême, que par celui-ci on obtient une pureté parfaite ; ce qui ressort visiblement des dénominations du baptême. Si le baptême a lieu par le feu et l’esprit, il est clair qu’il apporte une pureté parfaite ; car l’esprit purge parfaitement. Si le baptême est une lumière, il chasse toutes les ténèbres ; s’il est une renaissance, il réforme tout ce qui est vieux, c’est-à-dire les péchés. Si le baptême détruit le vieil homme, il détruit aussi le péché ; s’il revêt du Christ, il fait l’homme sans péché ; car Dieu est loin des pécheurs, et l’Apôtre{{tiret|l’Apô|tre}}
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{{tiret2|l’Apô|tre}} le dit clairement : « Comme nous avons péché beaucoup par » un seul homme, aussi par un seul nous sommes justifiés. —Rom— Rom. 5, 9-19 — S’ils ont été justifiés, ils sont aussi libérés du péché : car il ne peut y avoir dans le même homme la vie et la mort. Si donc le Christ est né en effet, les péchés sont aussi remis par le Saint-Esprit. De là, il est évident que les enfants qui meurent après le baptême, arrivent incontestablement au ciel, en vertu de la mort de Jésus-Christ ; car ils sont purifiés du péché. Et au fait, s’étant purifiés par le baptême, ils sont libres de tous les péchés, parce que comme enfants, ils n’ont aucune volonté libre, et par conséquent ils ne pèchent pas ; c’est pour cela qu’ils seront sauvés indubitablement. Le baptême imprime un signe indélébile. Voilà pourquoi il est impossible de se faire de nouveau baptiser légalement, si l’on est déjà une fois baptisé, eût-on commis plus tard tous les péchés possibles ; eût-on même abandonné la foi. Ceux qui veulent revenir à Dieu, reçoivent leur adoption perdue comme enfants de Dieu, par le sacrement de la Pénitence.
 
De là, il est évident que les enfants qui meurent après le baptême, arrivent incontestablement au ciel, en vertu de la mort de Jésus-Christ ; car ils sont purifiés du péché. Et au fait, s’étant purifiés par le baptême, ils sont libres de tous les péchés, parce que comme enfants, ils n’ont aucune volonté libre, et par conséquent ils ne pèchent pas ; c’est pour cela qu’ils seront sauvés indubitablement. Le baptême imprime un signe indélébile. Voilà pourquoi il est impossible de se faire de nouveau baptiser légalement, si l’on est déjà une fois baptisé, eût-on commis plus tard tous les péchés possibles ; eût-on même abandonné la foi. Ceux qui veulent revenir à Dieu, reçoivent leur adoption perdue comme enfants de Dieu, par le sacrement de la Pénitence.
 
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