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{{tiret2|mou|rant}}. » Il a esté quelques fois si avant qu’il a esté reduit de s’obliger pour vivre, et de prendre de l’argent à rente, pour avoir donné aux pauvres tout ce qu’il avoit, et ne [''voulant'']<ref>F. : « voulut. »</ref> pas aprez cela recourir à ses amis, parce qu’il avoit pour maxime de ne se trouver jamais importuné des besoins de personne, mais d’apprehender tousjours d’importuner les autres des siens{{corr|1|}}. |
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8C BIOGRAPHIES |
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Des que l’affaire des carrosses fut establie<ref>Voir la lettre de Madame Perier à Arnauld de Pomponne du 21 mars 1662.</ref>, il me dit qu’il vouloit demander mille livres par avance pour sa part pour envoyer aux pauvres de Blois, et des environs qui estoient pour lors dans une tres grande necessité ; et comme je lui disois que l’affaire n’estoit pas encore asseurée, il me repondit qu’il ne voioit pas un grand inconvenient à cela, parce que, si ceux avec qui il traittoit perdoient, il le leur donneroit de son bien, et qu’il n’avoit garde d’attendre à une autre année, parce que les besoins estoient trop pressants<ref>Le texte de 1684 continue : « pour differer la charité. Mais comme on ne s’accommoda pas avec ces personnes là, il ne put executer cette resolution… »</ref>. Neanmoins comme les choses ne se font pas du jour au lendemain, les pauvres de Blois furent secourus d’ailleurs, et mon frere n’y eut que la part de sa bonne volonté, qui nous fait voir la verité de ce qu’il nous avoit dit tant de fois, qu’il ne souhaittoit avoir du bien que pour en assister les pauvres ; puisqu’en mesme temps qu’il pensoit qu’il pourroit en avoir, il commençoit à le distribuer par avance, et avant mesme qu’il en fust assuré. |
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ranl. » Il a esté quelques fois si avant qu'il a esté réduit |
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de s'obliger pour vivre, et de prendre de l'argent à rente, |
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pour avoir donné aux pauvres tout ce qu'il avoit, et ne |
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[voulant] * pas aprez cela recourir à ses amis, parce qu'il |
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avoit pour maxime de ne se trouver jamais importuné |
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des besoins de personne, mais d'appréhender tousjours |
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d'importuner les autres des siens ^ |
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Des que l'affaire des carrosses fut establie^, il médit |
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qu'il vouloit demander mille livres par avance pour sa |
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part pour envoyer aux pauvres de Blois, et des environs |
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qui estoient pour lors dans une très grande nécessité ; |
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et comme je lui disois que l'affaire n'estoit pas encore |
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asseurée, il me repondit qu'il ne voioit pas un grand in- |
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convénient à cela, parce que, si ceux avec qui il traittoit |
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perdoient, il le leur donneroit de son bien, et qu'il n'avoit |
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garde d'attendre à une aMtre année, parce que les besoins |
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estoient trop pressants ^ Néanmoins comme les choses ne |
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se font pas du jour au lendemain, les pauvres de Blois |
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furent secourus d'ailleurs, et mon frère n'y eut que la |
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part de sa bonne volonté, qui nous fait voir la vérité de |
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ce qu'il nous avoit dit tant de fois, qu'il ne souhaittoit |
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avoir du bien que pour en assister les pauvres ; puisqu'en |
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mesme temps qu'il pensoit qu'il pourroit en avoir, il |
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commençoit à le distribuer par avance, et avant mesme |
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qu'il en fust assuré. |
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Il ne faut pas s'estonner si celuy qui connoissoit si |
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��1. F. : « voulut. » |
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2. Voir la lettre de Madame Perier à Arnauld de Pomponne |
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du 21 mars 1662. |
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3. Le texte de i684 continue : « pour différer la charité. Mais |
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comme on ne s'accommoda pas avec ces personnes là, il ne put exé- |
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cuter cette resolution... » |
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