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Pantagruel remonstre Panurge difficile chose estre
{{t4|{{sc|Chapitre}} X.|''Comment Pantagruel remonstre Panurge difficile chose estre le conseil de mariage, & des sors Homeriques & Virgilianes.''|ff=Serif}}


le conseil de mariage, & des sors Homeriques & Virgilianes.


{{Lettrine|V}}{{sc|ostre}} conseil (dist Panurge) semble à la chanson de Ricochet : Ce ne sont que sarcasmes, mocqueries, & redictes contradictoires. Les unes destruisent les aultres. Ie ne sçay es quelles me tenir. Aussi (respondit Pantagruel) en vos propositions tant y a de Si, & de Mais, que ie n’y sçaurois rien fonder ne rien resouldre. N’estez vous asceuré de vostre vouloir ? Le poinct principal y gist : tout le reste est fortuit & dependent des fatales dispositions du Ciel. Nous voyons bon nombre de gens tant heureux à ceste rencontre, qu’en leur mariage, semble reluire quelque Idée & repraesentation des ioyes de paradis. Aultres y sont tant malheureux, que les Diables qui tentent les Hermites par les desers de Thebaide & Monserrat, ne le sont d’adventaige. Il se y convient mettre à l’adventure, les œilz bandez, baissant la teste, baisant la terre, & se recommandant à Dieu au demourant, puys qu’une foys l’on se y veult mettre. Aultre asceurance ne vous en sçauroys ie donner.

Chapitre X.

Vostre conseil (dist Panurge) semble à la chanson de Ricochet : Ce ne sont que sarcasmes, mocqueries, & redictes contradictoires. Les unes destruisent les aultres. Ie ne sçay es quelles me tenir.

Aussi (respondit Pantagruel) en vos propositions tant y a de Si, & de Mais, que ie n’y sçaurois rien fonder ne rien resouldre. N’estez vous asceuré de vostre vouloir ? Le poinct principal y gist : tout le reste est fortuit & dependent des fatales dispositions du Ciel. Nous voyons bon nombre de gens tant heureux à ceste rencontre, qu’en leur mariage, semble reluire quelque Idée & repraesentation des ioyes de paradis. Aultres y sont tant malheureux, que les Diables qui tentent les Hermites par les desers de Thebaide & Monserrat, ne le sont d’adventaige. Il se y convient mettre à l’adventure, les œilz bandez, baissant la teste, baisant la terre, & se recommandant à Dieu au demourant, puys qu’une foys l’on se y veult mettre. Aultre asceurance ne vous en sçauroys ie donner.