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Et Garbage ajoutait, toutefois, « qu’il n’avait point ''d’instructions'' qui eussent prévu les circonstances présentes, — celles de la fuite des Bourbons par le retour de Napoléon, — mais qu’il croyait, d’après les termes généraux de ses ''pleins-pouvoirs, '' que les arrangemens qu’il proposait seraient ''ratifiés'' par le Président d’Haïti. »
Et Garbage ajoutait, toutefois, « qu’il n’avait point ''d’instructions'' qui eussent prévu les circonstances présentes, — celles de la fuite des Bourbons par le retour de Napoléon, — mais qu’il croyait, d’après les termes généraux de ses ''pleins-pouvoirs, '' que les arrangemens qu’il proposait seraient ''ratifiés'' par le Président d’Haïti. »


Il est facile de concevoir, que Pétion n’eût ''jamais'' approuvé un traité conclu avec un roi déchu de son trône et sur de semblables combinaisons. Aussi regretta-t-il que Garbage eût fait cette proposition en son nom, et il l’en excusa à cause de la gravité de sa maladie arrivée à son dernier période ; car, le 6 juillet suivant, moins de 40 jours après sa note, cet excellent citoyen rendit le dernier soupir. Il avait déposé une copie de cette note entre les mains de Wilberforce et Stephen, qui l’adressèrent à Pétion après la mort de son secrétaire, aux obsèques duquel ils firent procéder. Garbage avait su inspirer la plus grande estime pour sa personne, en Angleterre, à Wilberforce surtout ; et c’est le plus complet éloge qu’on puisse faire de cet Haïtien<ref> La loge maçonnique ''l’Amitié des frères'' réunis, dont Garbage était un membre distingué, lit célébrer un service funèbre a sa mémoire, a l’église du Port-au-Prince. Dans cette cérémonie pompeuse, Sabourin prononça une oraison où il rendit justice aux qualités éminentes et aux vertus privées de cet estimable citoyen. La population de cette ville s’associa aux regrets éprouvés par Pétion et les maçons. À ce titre, Garbage reçut un accueil bienveillant du duc de Sussex qui était le Grand Maître de cet Ordre en Angleterre.</ref>
Il est facile de concevoir, que Pétion n’eût ''jamais'' approuvé un traité conclu avec un roi déchu de son trône et sur de semblables combinaisons. Aussi regretta-t-il que Garbage eût fait cette proposition en son nom, et il l’en excusa à cause de la gravité de sa maladie arrivée à son dernier période ; car, le 6 juillet suivant, moins de 40 jours après sa note, cet excellent citoyen rendit le dernier soupir. Il avait déposé une copie de cette note entre les mains de Wilberforce et Stephen, qui l’adressèrent à Pétion après la mort de son secrétaire, aux obsèques duquel ils firent procéder. Garbage avait su inspirer la plus grande estime pour sa personne, en Angleterre, à Wilberforce surtout ; et c’est le plus complet éloge qu’on puisse faire de cet Haïtien<ref> La loge maçonnique ''l’Amitié des frères réunis'', dont Garbage était un membre distingué, fit célébrer un service funèbre à sa mémoire, à l’église du Port-au-Prince. Dans cette cérémonie pompeuse, Sabourin prononça une oraison où il rendit justice aux qualités éminentes et aux vertus privées de cet estimable citoyen. La population de cette ville s’associa aux regrets éprouvés par Pétion et les maçons. À ce titre, Garbage reçut un accueil bienveillant du duc de Sussex qui était le Grand Maître de cet Ordre en Angleterre.</ref>