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lui en qualité ce grand cordon de l’ordre. Ne sentant plus le poignard sur sa poitrine, il ouvrit les yeux et vit avec surprise le chevalier qui, les bras croisés, le regardait avec un sourire bienveillant. « Tu es un vrai brave, lui dit-il, un vrai soldat de Dieu, mon maître et le tien, comme tu as si bien dit tout à l’heure. Je veux récompenser ton
lui en qualité ce grand cordon de l’ordre. Ne sentant plus le
courage en te faisant maître d’un trésor qui m’a appartenu et dont personne ne connaît l’existence. Suis-moi. L’oseras-tu ? » Le maréchal
poignard sur sa poitrine, il ouvrit les
ne répondit qu’en sautant à bas de son lit et revêtant ses habits. Le chevalier le regardait faire en souriant. « Prends ton épée, dit-il, cette noble épée teinte du sang des ennemis de la France. Maintenant, suis-moi sans regarder derrière toi,
yeux et vit avec surprise le chevalier qui, les bras
sans répondre aux voix qui te parleront. Si un danger te menace, fais le signe de la croix sans parler. Viens, suis-moi ! » Et le chevalier se dirigea vers le mur entr’ouvert, descendit un escalier qui tournait, tournait toujours. Le maréchal le suivait pas à pas, sans regarder derrière lui, sans répondre aux paroles qu’il entendait chuchoter
croisés, le regardait avec un sourire bienveillant.
à son oreille. « Prends garde lui disait une voix douce, tu suis le diable ; il te mène en enfer. — Retourne-toi, lui disait une autre voix, tu verras un abîme derrière toi tu ne pourras plus revenir sur tes pas. — N’écoute pas ce {{tiret|sé|ducteur, }}
« Tu es un vrai brave, lui dit-il, un vrai soldat
de Dieu, mon maître et le tien, comme tu as si
bien dit tout à l’heure. Je veux récompenser ton
courage en te faisant maître d’un trésor qui
m’a appartenu et dont personne ne connaît
l’existence. Suis-moi. L’oseras-tu ? » Le maréchal
ne répondit qu’en sautant à bas de son lit et
revêtant ses habits. Le chevalier le regardait faire
en souriant. « Prends ton épée, dit-il, cette noble
épée teinte du sang des ennemis de la France.
Maintenant, suis-moi sans regarder derrière toi,
sans répondre aux voix qui te parleront. Si un
danger te menace, fais le signe de la croix sans
parler. Viens, suis-moi ! » Et le chevalier se
dirigea vers le mur entr’ouvert, descendit un escalier
qui tournait, tournait toujours. Le maréchal
le suivait pas à pas, sans regarder derrière
lui, sans répondre aux paroles qu’il entendait chuchoter
à son oreille. « Prends garde lui disait une
voix douce, tu suis le diable ; il te mène en enfer. — Retourne-toi, lui disait une autre voix,
tu verras un abîme derrière toi tu ne pourras
plus revenir sur tes pas. — N’écoute pas ce {{tiret|sé|ducteur,}}