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trente radioéléments, (parmi lesquels trois gaz ou émations), mais, entre tous, le radium joue toujours le rôle le plus important, grâce à l’intensité considérable de son rayonnement qui ne s’affaiblit au cours des années qu’avec une lenteur extrême.
trente radioéléments, (parmi lesquels trois gaz ou émations), mais, entre tous, le radium joue toujours le rôle le plus important, grâce à l’intensité considérable de son rayonnement qui ne s’affaiblit au cours des années qu’avec une lenteur extrême.


L’année 1903 a été particulièrement importante dans l’évolution de la nouvelle science. En France, le travail sur le radium, élément chimique nouveau, venait d’être achevé, et Pierre Curie mettait en évidence le surprenant dégagement de chaleur auquel donne lieu cet élément, tout en restant en apparence inaltéré. En Angleterre, Ramsay et Soddy annonçaient une grande découverte : ils constataient que le ''radium donne lieu à une production continue de gaz hélium'', et cela dans des conditions qui obligent à croire à une transformation atomique. Si, en effet, un sel de radium fondu est conservé pendant quelque temps dans un tube de verre scellé, complètement vide d’air, on peut, en fondant le sel à nouveau, lui faire dégager une petite quantité d’hélium, facile à mesurer et à reconnaître à l’aspect de son spectre. Cette expérience fondamentale a reçu des confirmations nombreuses ; elle nous offre le premier exemple d’une transformation d’atomes, indépendante, il est vrai, de notre volonté, mais pourtant réduisant à néant la théorie de la fixité absolue de l’édifice atomique.
L’année 1903 a été particulièrement importante dans l’évolution de la nouvelle science. En France, le travail sur le radium, élément chimique nouveau, venait d’être achevé, et Pierre Curie mettait en évidence le surprenant dégagement de chaleur auquel donne lieu cet élément, tout en restant en apparence inaltéré. En Angleterre, Ramsay et Soddy annonçaient une grande découverte : ils constataient que le ''radium donne lieu à une production continue de gaz hélium'', et cela dans des conditions qui obligent à croire à une transformation atomique. Si, en effet, un sel de radium fondu est conservé pendant quelque temps dans un tube de verre scellé, complètement vide d’air, on peut, en fondant le sel à nouveau, lui faire dégager une petite quantité d’hélium, facile à mesurer et à reconnaître à l’aspect de son spectre. Cette expérience fondamentale a reçu des confirmations nombreuses ; elle nous offre le premier exemple d’une transformation d’atomes, indépendante, il est vrai, de notre volonté, mais pourtant réduisant à néant la théorie de la fixité absolue de l’édifice atomique.


Tous ces faits, ainsi que quelques autres précédemment connus, ont fait l’objet d’une synthèse de la plus haute valeur, œuvre de E. Rutherford et F. Soddy, qui ont proposé une théorie des transformations radioactives, aujourd’hui universellement {{tiret|adop|tée.}}
Tous ces faits, ainsi que quelques autres précédemment connus, ont fait l’objet d’une synthèse de la plus haute valeur, œuvre de E. Rutherford et F. Soddy, qui ont proposé une théorie des transformations radioactives, aujourd’hui universellement {{tiret|adop|tée.}}