« Page:Schoebel - Le Mythe de la femme et du serpent.djvu/26 » : différence entre les versions

→‎Page non corrigée : Page créée avec « <nowiki /> Les Grecs n’avaient pas comme les Romains un collège Je Vestales ; chez eux, le culte de Vesta, É<m’«, incombait aux mères de famille. Toutefois les vi... »
 
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 2 : Ligne 2 :


Les Grecs n’avaient pas comme les Romains un collège
Les Grecs n’avaient pas comme les Romains un collège
Je Vestales ; chez eux, le culte de Vesta, É<m’«, incombait
de Vestales ; chez eux, le culte de Vesta, {{lang|grc|Ἑστία}}, incombait
aux mères de famille. Toutefois les vierges étaient censées
aux mères de famille. Toutefois les vierges étaient censées
former l’entourage de Vesta<ref>On voit cependant par la Vesta de Scopas, flanquée de deux chamétaïres, que des hétaïres distinguées par leur beauté trouvaient place aussi auprès de la grave déesse du foyer. C’est le cas de dire que tout cède à la beauté ; elle est la reine du monde. (V. au sujet des chamétaïres Welcker, dans ''{{lang|de|Denkmäler und Forschungen}}'', XII, col. 7, sqq., 1860.)</ref> et de cette Minerve Parthénos
former l’entourage de Vesta (’) et de cette Minerve

Parthénos
<poem>{{t|{{g|dont l’âme acérée|10}}Rebouchait tous les traits du fils de Cythérée<ref>Denys le Périégète, tr. p. Saumaize, 1597, fol. 13. Callimaque,
''Hymne à Pallas'', v. 33.</ref>.|90}}</poem>


dont l’âme acérée


Rebouchait tous les traits du fils de Cythérée (*).
C’est donc une exagération manifeste, une véritable
C’est donc une exagération manifeste, une véritable
calomnie, pour dire le mot, d’assurer que les anciens formaient
calomnie, pour dire le mot, d’assurer que les anciens formaient
une société uniquement occupée de choses charnelles
une société uniquement occupée de choses charnelles
ou matérielles<ref>Cette exagération est sortie de la bouche de l’infaillible Pie IX, parlant, par bref, à l’évéque d’Avanzo. (V. l’''Univers'' du 7 août 1875.)
ou matérielles (3). L’idée de se figurer l’antiquité
</ref>. L’idée de se figurer l’antiquité
comme adonnée surtout au dévergondage des mœurs es^
comme adonnée surtout au dévergondage des mœurs est
due aux apologistes chrétiens. Les mœurs des anciens
due aux apologistes chrétiens. Les mœurs des anciens
n’étaient pas plus immorales que les nôtres, et si le contraire
n’étaient pas plus immorales que les nôtres, et si le contraire
parait çà et là, c’est que la société antique était
paraît çà et là, c’est que la société antique était
moins hypocrite que la nôtre. Spécialement les vierges
moins hypocrite que la nôtre. Spécialement les vierges
jouissaient chez les Grecs du patronage respecté de la
jouissaient chez les Grecs du patronage respecté de la
gardienne ou protectrice par excellence, {{lang|grc|τῆς ἐπισκόπου Ἀρτέμιδος}}(4), la déesse qui avait prié Jupiter en disant : « 0 mon
gardienne ou protectrice par excellence, {{lang|grc|τῆς ἐπισκόπου Ἀρτέμιδος}}<ref>Un sanctuaire spécial, l’Aristarchéum, lui était consacré en
Élide. (Plutarch., ''{{lang|la|Quæstiones græcæ}}'', XLVII.)</ref>, la déesse qui avait prié Jupiter en disant : « Ô mon
chastes. « Les femmes des Teutons, dit Valère Maxime (VI, 1), supplièrent
Marius de les mettre entre les mains des Vestales, assurant
.qu’elles vivraient, comme les Vestales, dans la continence.

(1) On voit cependant par la Vesta de Scopas, flanquée de deux chamétaïres,
que des hétaïres distinguées par leur beauté trouvaient place
.aussi auprès de la grave déesse du foyer. C’est le cas de dire que tout
cède à la beauté ; elle est la reine du monde. (V. au sujet des chamétaïres
Welcker, dans ''{{lang|de|Denkmäler und Forschungen}}'', XII, col. 7, sqq., 1860.)

(2) Denys le Périégète, tr. p. Saumaize, 1597, fol. 13. Callimaque,
Hymne à Pallas, v. 33.

(3) Cette exagération est sortie de la bouche de l’infaillible Pie IX,
parlant, par bref, à l’évéque d’Avanzo. (V. Y Univers du 7 août 1875.)


<ref follow=p25>chastes. « Les femmes des Teutons, dit Valère Maxime (VI, 1), supplièrent Marius de les mettre entre les mains des Vestales, assurant qu’elles vivraient, comme les Vestales, dans la continence.</ref>
(4) Un sanctuaire spécial, l’Aristarchéum, lui était consacré en
Élide. (Plutarch., ''{{lang|la|Quæstiones græcæ}}'', XLVII.)