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{{tiret2|atten|dant}} toujours, demandant toujours de secours
{{tiret2|atten|dant}} toujours, demandant toujours du secours au bon Dieu, et ne désespérant jamais. Rien pour me remonter le cœur, que l’espérance de revoir mon commandant, ma femme et ma Lucie. Un jour, je bondis comme un chevreuil : j’avais
aperçu une voile, elle approchait ; je hissai un lambeau de chemise, on l’aperçut, il vint du monde ; quand ils me virent, je vis bien, moi, que ce n’étaient pas des Français. Au lieu de m’aider et de me vêtir, car j’étais nu, sauf votre respect, ces brigands-là se détournaient de moi
au bon Dieu, et ne désespérant jamais. Rien pour
avec un : « Oh ! shocking, shocking ! — Bêtes brutes, que je leur répondis, donnez-moi des habits, et vos diables de joues resteront bises comme du vieux cuir et n’auront pas à rougir
me remonter le cœur, que l’espérance de revoir
de ce que je ne peux pas empêcher, moi. » Ils m’ont jeté une chemise et un pantalon qu’ils avaient apportés de précaution. Dieu me pardonne !
mon commandant, ma femme et ma Lucie. Un
c’étaient des Anglais, pas des amis pour lors ; ils m’ont pourtant ramassé, mais ils m’ont traîné avec eux pendant six mois. Je m’ennuyais,
jour, je bondis comme un chevreuil : j’avais
j’ai fait leur ouvrage, et joliment fait encore ! Ils ne m’ont seulement pas dit merci ; et quand ils m’ont débarqué au Havre, ils ne m’ont laissé que ces méchants habits que j’avais sur le dos quand vous m’avez trouvé dans la forêt, messieurs, mesdames, et pas un schelling avec. Mais je n’en {{tiret|au|rais}}
aperçu une voile, elle approchait ; je hissai un
lambeau de chemise, on l’aperçut, il vint du
monde ; quand ils me virent, je vis bien, moi,
que ce n’étaient pas des Français. Au lieu de
m’aider et de me vêtir, car j’étais nu, sauf votre
respect, ces brigands-là se détournaient de moi
avec un : « Oh ! shocking, ahocking ! — Bêtes brutes, que je leur répondis, donnez-moi des habits, et vos diables de joues resteront bises
comme du vieux cuir et n’auront pas à rougir
de ce que je ne peux pas empêcher, moi. » Ils
m’ont jeté une chemise et un pantalon qu’ils
avaient apportés de précaution. Dieu me pardonne !
c’étaient des Anglais, pas des amis pour
lors ; ils m’ont pourtant ramassé, mais ils m’ont
traîné avec eux pendant six mois. Je m’ennuyais,
j’ai fait leur ouvrage, et joliment fait encore ! Ils
ne m’ont seulement pas dit merci ; et quand ils
m’ont débarqué au Havre, ils ne m’ont laissé que
ces méchants habits que j’avais sur le dos quand
vous m’avez trouvé dans la forêt, messieurs, mesdames,
et pas un schelling avec. Mais je n’en {{tiret|au|rais}}