« Page:Ségur - Les vacances.djvu/240 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page validée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Nr|234|LES VACANCES.|}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{tiret2|atten|dant}} toujours, demandant toujours |
{{tiret2|atten|dant}} toujours, demandant toujours du secours au bon Dieu, et ne désespérant jamais. Rien pour me remonter le cœur, que l’espérance de revoir mon commandant, ma femme et ma Lucie. Un jour, je bondis comme un chevreuil : j’avais |
||
aperçu une voile, elle approchait ; je hissai un lambeau de chemise, on l’aperçut, il vint du monde ; quand ils me virent, je vis bien, moi, que ce n’étaient pas des Français. Au lieu de m’aider et de me vêtir, car j’étais nu, sauf votre respect, ces brigands-là se détournaient de moi |
|||
au bon Dieu, et ne désespérant jamais. Rien pour |
|||
⚫ | |||
me remonter le cœur, que l’espérance de revoir |
|||
de ce que je ne peux pas empêcher, moi. » Ils m’ont jeté une chemise et un pantalon qu’ils avaient apportés de précaution. Dieu me pardonne ! |
|||
mon commandant, ma femme et ma Lucie. Un |
|||
c’étaient des Anglais, pas des amis pour lors ; ils m’ont pourtant ramassé, mais ils m’ont traîné avec eux pendant six mois. Je m’ennuyais, |
|||
jour, je bondis comme un chevreuil : j’avais |
|||
j’ai fait leur ouvrage, et joliment fait encore ! Ils ne m’ont seulement pas dit merci ; et quand ils m’ont débarqué au Havre, ils ne m’ont laissé que ces méchants habits que j’avais sur le dos quand vous m’avez trouvé dans la forêt, messieurs, mesdames, et pas un schelling avec. Mais je n’en {{tiret|au|rais}} |
|||
aperçu une voile, elle approchait ; je hissai un |
|||
lambeau de chemise, on l’aperçut, il vint du |
|||
monde ; quand ils me virent, je vis bien, moi, |
|||
que ce n’étaient pas des Français. Au lieu de |
|||
m’aider et de me vêtir, car j’étais nu, sauf votre |
|||
respect, ces brigands-là se détournaient de moi |
|||
⚫ | |||
comme du vieux cuir et n’auront pas à rougir |
|||
de ce que je ne peux pas empêcher, moi. » Ils |
|||
m’ont jeté une chemise et un pantalon qu’ils |
|||
avaient apportés de précaution. Dieu me pardonne ! |
|||
c’étaient des Anglais, pas des amis pour |
|||
lors ; ils m’ont pourtant ramassé, mais ils m’ont |
|||
traîné avec eux pendant six mois. Je m’ennuyais, |
|||
j’ai fait leur ouvrage, et joliment fait encore ! Ils |
|||
ne m’ont seulement pas dit merci ; et quand ils |
|||
m’ont débarqué au Havre, ils ne m’ont laissé que |
|||
ces méchants habits que j’avais sur le dos quand |
|||
vous m’avez trouvé dans la forêt, messieurs, mesdames, |
|||
et pas un schelling avec. Mais je n’en {{tiret|au|rais}} |