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` A ·-· 26 ·-· * — · t v
Marat avait une acrimonie de caractère qui, quelquefois, le rendait «sourd à mes observations, il ne voulut pas m'écouter sur l'opinion que je lui donnais de ces deux individus : Duport et Lameth.
pas le deepote du conscil. Boland protégeait Noel; i’ex-marquia
On m'accuse encore : d'être d'intelligence avec Guadet, Brissot, Barbaroux et toute la faction proscrite. Je réponds que le fait est bien contradictoire avec l'animosité que me témoignaient ces individus; car Barbaroux demandait la tête de Danton, de Robespierre et de Marat.
Chauvelin disait que Noel était un trembleur et qu’ile so balance- a
Sur les faits relatifs à mes prétendues intelligences avec Dumou-riez, je réponds ne l'avoir vu qu'une seule fois, au sujet d'un particulier avec lequel il était brouillé, et de 17,000,000 dont je lui demandais compte.
raient l’un l’autre avec Merger, jcune homme de dix-huit ans, qui
Il est vrai que Dumouriez essaya de me ranger de son parti, qu'il chercha à flatter mon ambition en me proposant le ministère, mais je me déclarais ne vouloir, occuper de pareilles places, qu'au bruit du canon.
etait mon parent. ·
On me reproche encore d'avoir eu des entretiens particuliers avec Dumouriez, de lui avoir juré une amitié éternelle, et ce au moment de ses trahisons. A ces faits ma réponse est facile. Dumou-rier avait la vanité de se faire passer pour général ; lors de sa victoire remportée à Sainte-Menehould, je n'étais pas d'avis qu'il repassât la Marne, et c'est à ce sujet que je lui envoyais Fabre en embassade, avec recommandation expresse de caresser l'amour-propre de cet orgueilleux. Je dis donc à Fabre de persuader à Dumouriez qu'il serait généralissime, et à Kellermann qu'il serait nommé maréchal de France.
J ’ai présenté e Ia Convention nationale Favre comme un homme
On me parle aussi de Westermann, mais je n'ai rien eu de commun avec lui; je sais qu'à la journée du 10 août, Westermann sortit des Tuileries, tout couvert du sang des royalistes, et moi je disais qu'avec 17,000 hommes, disposés comme j'en aurais douné le plan, on aurait pu sauver la patrie.
adroit, j’ai ennoncé Fabre comme Pauteur du Philinte et réunie-
(Numéro 2? du Bulletin du tribunal révolutionnaire.)
0 sant des talents. J’ai dit qu’un prince du sang, comme_ d’0rléans,
Danton. — Les jurés doivent se souvenir de cette séance des Jacobins, où Westermann fut embrassé si chaudement par les patriotes.
place au milieu des représentants du people, leur donnerait plus
Un JURé. — Pourriez vous dire la raison pour laquelle Dumouriez ne poursuivit pas les Prussiens, lors de leur retraite.
dimportance aux ycnx de l‘Eu1·ope. · »
Réponse. — Je ne me mêlais de la guerre que sous des rapports politiques; les opérations militaires m'étaient totalement étran-
Le fait est faux: il n’a d’importance que celle qu’on a voulu Iui
donuer. Je vais retablir ce fait dans son intégrité. Bobespierre
disait : Demaudez a Danton pourquoi il a fait ncmmer d'Orléane z
il eerait plaieant de le voir iigurer dans la Convention comme sup-
qpléant.
Uiv June observe que d’0rléans était deeigné comme devant
etre nom me le vingt-quatrieme suppléant, et qu’il le fut effective-
ment dans cet ordre de rang. .
Damon poursuit :0n m’a dépose cinquante millions, je Pavoue;
j’ol’fre d’en rendre un Hdete compte: c’etait pour donner de l’im-— _
pnlsimi a la Revolution. . q _ t
·l Le temoin Gannon declare avoir connaiseauce qu’il a été donno l
400,0001iv. in Danton pour idépenses secretes et autres, et qu’il a
,a remis i30,000 liv. en numérajre. 0 i l v _ t
· Bnponse. I-- J ’ai depense, a bureau ouvert, 200,000 liv. Gee
ffonds out exe les leviere avec lesquele jfai électrieé les departe-
¢ t ments. .1’ai donné 6,000 liv. a Billaud·~Varennee,et m’en euisrap-·
porté a lui. o ` . ‘
Pai laieee Fabre a la dieponibilite de toutes lm sommes dont un
~ eecretaire peut avoir besoin pour déplover qtoute son ame; et en
f cela je 1i’ai rien fait que de licite. i , .
f l Ou m’accuee d’avoir donno des ordree pour eauver Dupert a la
favour d’une emeute concertee a Melun, par mea emiesairee, pour
fouiller une voiture dtarmee. _ -
0 .1e reponds que le fait est de touto fausseté, et que j’ai donno lcs
» q crdree les plue préciepour arreter Duport, et j’invoque a cet égard, t
`Panis et Duplain. u _ —
` Ge mit pourrait regarder Marat plutot que moi, puiequ’i1ta pro-
j `Jduit- une piece ~<ayant pour objet de eauve1•.Duport, quia voulu a
”m’aeeaesiner avec Lameth : le jugemeut crimiael des relations ,
exiete; mais je n’ai pas voulu _·euivre cette adaire, parce que je t
n’avais pac fla prcuve uacquise do Paesassiuat prcmédite contre n1oi.