« La Divine Comédie (trad. Lamennais)/Le Purgatoire/Chant III » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m r2.7.1) (robot Ajoute: ro:Divina Comedie/Purgatoriul/Cântul III |
mAucun résumé des modifications |
||
Ligne 1 :
[[cs:Božská komedie/Očistec/Zpěv třetí]]▼
[[en:The Divine Comedy/Purgatorio/Canto III]]▼
[[es:La Divina Comedia: El Purgatorio: Canto III]]▼
[[it:Divina Commedia/Purgatorio/Canto III]]▼
[[pt:A Divina Comédia/Purgatório/III]]▼
[[ro:Divina Comedie/Purgatoriul/Cântul III]]▼
[[ru:Божественная комедия (Данте/Мин)/Чистилище/Песнь III/ДО]]▼
==__MATCH__:[[Page:Dante - La Divine Comédie, trad. Lamennais, 1910.djvu/140]]==
{{t3|CHANT TROISIÈME}}
Quoique la fuite soudaine eût dispersé ceux-là dans la campagne, vers le mont où la raison
Lorsque ses pieds curent suspendu la hâte qui de tout acte bannit la dignité, mon esprit, resserré auparavant
Le soleil dardait derrière moi des flammes rouges, qui, devant le visage se rompaient, mon corps arrêtant ses rayons. Je me tournai de côté, dans la peur d’être abandonné, voyant la terre devant moi seul obscure. Et mon Reconfort : — « Pourquoi cette défiance ? dit-il, quand je me fus tout à fait retourné. Ne sais-tu pas que je suis avec toi, et te guide ? Il est le soir déjà là où est enseveli le corps dans lequel je projetais l’ombre
▲Quoique la fuite soudaine eût dispersé ceux-là dans la campagne, vers le mont où la raison {{Refl|1}} nous châtie, je m’attachai à mon fidèle compagnon. Et comment sans lui serais-je allé ? Qui m’eut aidé à gravir la montagne ? Il me paraissait s’accuser lui-même. O conscience délicate et nette, combien d’une légère faute, amère t’est la morsure !
▲Lorsque ses pieds curent suspendu la hâte qui de tout acte bannit la dignité, mon esprit, resserré auparavant {{Refl|2}}, élargit la vue au gré de ses désirs, et je dirigeai mes regards sur le sommet qui, au-dessus des eaux {{Refl|3}}, le plus s’élève.
▲Le soleil dardait derrière moi des flammes rouges, qui, devant le visage se rompaient, mon corps arrêtant ses rayons. Je me tournai de côté, dans la peur d’être abandonné, voyant la terre devant moi seul obscure. Et mon Reconfort : — « Pourquoi cette défiance ? dit-il, quand je me fus tout à fait retourné. Ne sais-tu pas que je suis avec toi, et te guide ? Il est le soir déjà là où est enseveli le corps dans lequel je projetais l’ombre {{Refl|4}} : enlevé de Brindes, Naples le possède. Que si par moi rien maintenant ne s’adombre, ne t’en étonne pas plus que des cieux, où aucun rayon n’arrête un autre rayon. Une puissance qui ne veut pas que le comment, nous soit révélé, à souffrir les tourments du feu et du gel, dispose de semblables corps. Insensé qui espère que notre raison puisse parcourir la voie infinie que tient une substance en trois personnes ! Humains, contentez-vous du pourquoi. Si vous aviez pu tout voir, il n’était pas besoin que Marie enfantât. Et tels avez-vous vu désirer sans fruit, à qui, pour leur être à tristesse éternelle, a été donné le désir qui là-haut serait apaisé : je parle d’Aristote et de Platon, et de beaucoup d’autres {{Refl|5}}. » Et ici il baissa le front, et se tut, et demeura troublé.
Cependant nous parvînmes au pied du mont : là nous trouvâmes le rocher si roide, qu’en vain les jambes eussent été agiles.
La route la plus déserte, la plus solitaire, entre Lerici et Turbia
Et tandis qu’il tenait la tête inclinée, examinant en esprit le chemin, et que moi en haut je regardais autour du rocher, à main gauche m’apparut une troupe d’âmes qui s’avançaient vers nous, et il ne le paraissait, tant elles venaient lentement.
Ligne 38 ⟶ 34 :
« O vous dont bonne a été la fin, esprits déjà élus, commença Virgile, par cette paix que, je crois, vous attendez tous, dites-nous où la montagne est telle que possible il soit de monter ; car perdre le temps, déplaît le plus à celui qui l’apprécie. »
Comme les brebis sortent de l’étable, une, puis deux, puis trois, et les autres se tiennent toutes timides, l’œil et le museau à terre, et ce que fait la première, les autres le font, se serrant derrière elle si elle s’arrête, simples et tranquilles, et le pourquoi elles ne le savent, ainsi vis-je se mouvoir, voir, pour venir, la tête de ce troupeau
Lorsque ceux-ci virent, à ma droite, la lumière rompue à terre par devant, de sorte que mon ombre atteignait la grotte
« Sans que vous le demandiez, je vous confesse que ce que vous voyez est un corps humain, ce pourquoi la lumière du soleil est divisée à terre. Ne vous étonnez point ; mais croyez que, non sans une vertu émanée du ciel, il cherche à franchir cette muraille. » Ainsi dit le Maître. Et cette gent digne : « Revenez donc sur vos pas, et avec nous allez en avant, » dit-elle, en faisant signe avec le dos de la main, Et l’un d’eux commença : « Qui que tu sois, ainsi marchant, tourne le visage et rappelle-toi si, dans l’autre monde, jamais tu m’as vu. » Je me tournai vers lui, et le regardai fixement : il était blond, et beau, et de noble aspect ; mais un coup avait divisé l’un des sourcils. Lorsque humblement j’eus affirmé ne l’avoir jamais vu, il dit : « Maintenant, vois. » Et il me montra une blessure au haut de la poitrine. Puis souriant, il dit : « Je suis Manfred, neveu de Constance l’impératrice : par quoi je te prie, quand tu retourneras. Vas à ma fille si belle
▲[[cs:Božská komedie/Očistec/Zpěv třetí]]
▲[[en:The Divine Comedy/Purgatorio/Canto III]]
▲[[es:La Divina Comedia: El Purgatorio: Canto III]]
▲[[it:Divina Commedia/Purgatorio/Canto III]]
▲[[pt:A Divina Comédia/Purgatório/III]]
▲[[ro:Divina Comedie/Purgatoriul/Cântul III]]
▲[[ru:Божественная комедия (Данте/Мин)/Чистилище/Песнь III/ДО]]
|