« À la fin de septembre » : différence entre les versions

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==[[Page:Polignac - Poésies magyares, Ollendorff, 1896.djvu/46]]==
 
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{{t3|À LA FIN DE SEPTEMBRE}}
 
 
<poem>
Dans la vallée, les fleurs restent encore écloses,
Et, devant la croisée, le peuplier est vert.
Mais regarde là-haut, l’approche de l’hiver
Déjà tous les sommets sont blanchis par la neige.
Les chauds rayons d’été brûlent encore mon cœur
Et l’ardeur d’un printemps peut y faire tout éclore.
Mais la grêle a passé dans ma chevelure sombre
L’hiver aux fils d’argent, s’est posé sur ma tête.
La vie s’enfuit ! — les fleurs se fanent !
Viens, ma femme, sur mes genoux
Ton front que je sens là, appuyé sur mon cœur
Demain s’inclinera peut-être vers ma tombe !
Oh ! dis-moi ? si je meurs
Feras-tu à mon corps un linceul de tes larmes !
Ou, pourras-tu quitter pour un nouvel amour
Le nom que tu portais, ce nom qui est le mien ?
 
Ah ! si tu quittes un jour le long voile de veuve
Prends-le à mon tombeau comme un drapeau de deuil.
Alors, je sortirai du domaine des ombres
Au milieu de la nuit et je l’emporterai,
Et je m’en servirai pour essuyer mes pleurs
Et pour panser les plaies que tu fais à mon cœur
Ce cœur qui, même alors, t’adorera toujours !
</poem>