« Les Chinois » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Phe (discussion | contributions)
mAucun résumé des modifications
Phe-bot (discussion | contributions)
m Phe: match
Ligne 5 :
 
 
 
==__MATCH__:[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/9]]==
 
 
Ligne 13 ⟶ 14 :
 
Regnard, qui n’avoit encore travaillé que pour le Théâtre italien, paroît avoir eu pour but principal de faire rire aux dépens des comédiens françois, et de faire consacrer l’ironie par le jugement du public. Mais l’objet du triomphe des Italiens n’est pas propre à exciter la jalousie de leurs adversaires, ni le motif de la décision du parterre propre à les affliger. Isabelle, adjugée à l’acteur italien, est une fille licencieuse dans ses propos, et qui s’annonce comme ne voulant pas être plus réservée dans sa conduite ; en sorte que celui à qui on la refuse semble plus heureux que celui qui l’obtient. Pour le parterre, il se décide en faveur d’Octave, parce que la troupe italienne ne lui fait jamais payer que quinze sous, et qu’elle lui a donné la comédie gratis à la prise de Namur. Des motifs aussi ridicules montrent assez que les comédiens italiens ne pouvoient prétendre à la préférence, ni par leurs talents, ni par les pièces de leur théâtre.
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/10]]==
 
La fin de cette pièce a fait remarquer que les comédiens ne prenoient encore que quinze sous au parterre, et que l’usage de donner la comédie gratis dans les réjouissances publiques étoit déjà établi. On peut, d’après la même scène, ajouter à ces remarques, qu’aux loges et au théâtre il n’en coûtoit que trente sous, et que les Italiens ne doubloient pas le prix des places à leurs premières représentations.
Ligne 34 ⟶ 36 :
 
'''Isabelle''', fille de Roquillard.
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/11]]==
 
'''Octave''', comédien italien, amant d’Isabelle.
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/12]]==
 
'''Colombine''', suivante d’Isabelle.
Ligne 54 ⟶ 58 :
{{t3|PROLOGUE}}
 
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/13]]==
 
{{A|Le théâtre représente le mont Parnasse, sur le sommet duquel est Pégase, sous la figure d’un âne aile. On entend un concert ridicule, intenorapu de temps en temps par l’âne qui se met à braire.)}}
Ligne 73 ⟶ 78 :
 
{{Personnage|Thalie|c}}
Il est vrai que c’est la monture banale de tous les regrattiers
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/14]]==
du Parnasse ; il n’y a pas jusqu’aux femmes qui le font trotter en vers alexandrins ; et je ne sais pas quel diable de train elles le font aller ; mais il ne revient jamais à l’écurie qu’il ne soit crevé de coups d’éperon.
 
{{Personnage|Apollon|c}}
Ligne 88 ⟶ 95 :
 
{{Personnage|Apollon|c}}
Le public a tort. Mais, à propos de sottises, qu’est-ce qu’une certaine pièce que les comédiens italiens ont affichée ? La Comédie
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/15]]==
des Comédiens Chinois ? Cette troupe-là est toujours magnifique en titres.
 
{{Personnage|Thalie|c}}
Ligne 103 ⟶ 112 :
 
{{Personnage|Thalie|c}}
Vraiment, ils ont bien fait pis ; ils n’ont pas même
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/16]]==
respecté les empereurs romains ni les maîtres danser.
 
 
Ligne 137 ⟶ 148 :
C’est une folle. Il faut y aller sans elle ; vous ne serez pas la première.
 
{{Personnage|Apollon|c}}
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/17]]==
 
Votre mère a tort, ma belle enfant, de vous priver du plaisir le plus agréable et le plus innocent qu’il y ait aujourd’hui.
 
Ligne 155 ⟶ 168 :
Mais quelle raison votre mère a-t-elle pour ne pas vous mener aux Italiens ?
 
{{Personnage|La Petite Fille|c}}
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/18]]==
 
Elle dit qu’il y a quelquefois des paroles un peu libres ; mais ce qui me fait endêver, c’est qu’elle ne laisse pas d’y aller tous les jours.
 
Ligne 180 ⟶ 195 :
 
{{Personnage|Thalie|c}}
C’est que votre mère ne sait pas sa langue. Dans le
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/19]]==
nouveau dictionnaire, imprimé à Paris, ces mots-là sont synonymes, cocu marié, marié cocu, cela s’appelle jus vert, vert jus.
 
{{Personnage|La Petite Fille|c}}
Ligne 192 ⟶ 209 :
 
{{Personnage|Thalie|c}}
Ne vous avisez pas de cela, monsieur. Si les comédiens rayoient de leurs comédies tous les cocus, ils balafreroient peut-être le père de mademoiselle, et
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/20]]==
pour lors ils auroient sur le dos deux personnes au lieu d’une.
 
{{Personnage|La Petite Fille|c}}
Ligne 214 ⟶ 233 :
 
 
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/21]]==
 
{{scène|V}}
Ligne 241 ⟶ 261 :
 
{{Personnage|L’Auteur|c}}
Hélas ! J’ai toujours cru jusqu’à présent que c’étoit la meilleure comédie du monde ; mais depuis que les chandelles sont allumées, j’y vois mille défauts que
==[[Page:Regnard - Œuvres complètes, tome sixième, 1820.djvu/22]]==
je n’y avois pas remarqués. Ah, ah ! Je n’en puis plus, le cœur me manque.
 
{{Personnage|Thalie|c}}
Ligne 266 ⟶ 288 :
{{Personnage|La Muse|c}}
Messieurs, vous voyez bien que ce poète-ci n’a pas besoin de fort hiver. Si vous le carillonnez selon votre bonne et louable coutume, je vous le garantis défunt dans un quart d’heure : c’est à vous de voir si vous voulez charger votre conscience d’un poéticide.
 
=== no match ===