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Avant même d’être une chanson, le rondeau était uniquement une de ces nombreuses compositions musicales, motets, virelais, etc., dont il faut rechercher l’origine dans le plain-chant. Cette composition, très en vogue au {{ |
Avant même d’être une chanson, le rondeau était uniquement une de ces nombreuses compositions musicales, motets, virelais, etc., dont il faut rechercher l’origine dans le plain-chant. Cette composition, très en vogue au {{s|xii|e|-}} et au {{s|xiii|e|s}}<ref>De Coussemaker, ''Œuvres complètes du trouvère Adam de la Halle'' (1872), p. {{sc|xlv}}.</ref>, était à plusieurs parties et se jouait sur divers instruments<ref>Schwan, ''op. cit.'', p. 127.</ref> ; elle se caractérisait par la forme et par la position particulières de son refrain mélodique, auquel devait correspondre dans la danse un mouvement spécial. À ces airs ainsi composés on adapta bientôt des chansons populaires, dont les refrains, souvent empruntés à d’autres pièces<ref>A. Jeanroy, ''Les origines de la poésie lyrique française'' (1889), p. 102-113.</ref>, se plièrent au moule musical : le ''rondeau'' était créé, tel que nous l’offrent Adam |
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de la Halle et les auteurs du {{s|xiii}}. |
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C’est en effet à cette époque qu’apparaissent dans les manuscrits les plus anciens spécimens de textes, chantés sur des airs de rondeau. Ces textes qui présentent les caractères de la poésie populaire<ref>H. Pfuhl, ''Untersuchungen über die Rondeaux und Virelais, speciell des {{sc|xiv}}. und {{sc|xv}}. Jahrhunderts'' (1887), p. 11.</ref>, sont assez nombreux, |
C’est en effet à cette époque qu’apparaissent dans les manuscrits les plus anciens spécimens de textes, chantés sur des airs de rondeau. Ces textes qui présentent les caractères de la poésie populaire<ref>H. Pfuhl, {{lang|de|''Untersuchungen über die Rondeaux und Virelais, speciell des {{sc|xiv}}. und {{sc|xv}}. Jahrhunderts''}} (1887), p. 11.</ref>, sont assez nombreux, |
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et ont été publiés à peu près tous dans le second volume de notre ''Recueil de Motets.''<ref>Paris, Vieweg (1883), p. 94 et suivantes.</ref>. Au point de vue musical, comme nous en pouvons juger presque exclusivement d’après les manuscrits d’Adam de la Halle<ref>Principalement le ms. fr. 25566 de la Bibl. nat. de Paris.</ref>, ces ''rondeaux'' ou ''rondets'' (les manuscrits employent les deux termes), sont des morceaux à trois parties, dont chaque partie, {{tiret|compo|sée}} |
et ont été publiés à peu près tous dans le second volume de notre ''Recueil de Motets.''<ref>Paris, Vieweg (1883), p. 94 et suivantes.</ref>. Au point de vue musical, comme nous en pouvons juger presque exclusivement d’après les manuscrits d’Adam de la Halle<ref>Principalement le ms. fr. 25566 de la Bibl. nat. de Paris.</ref>, ces ''rondeaux'' ou ''rondets'' (les manuscrits employent les deux termes), sont des morceaux à trois parties, dont chaque partie, {{tiret|compo|sée}} |