« Page:Revue des Deux Mondes - 1836 - tome 6.djvu/355 » : différence entre les versions

Aucun résumé des modifications
État de la page (Qualité des pages)État de la page (Qualité des pages)
-
Page non corrigée
+
Page corrigée
Contenu (par transclusion) :Contenu (par transclusion) :
Ligne 1 : Ligne 1 :
{{tiret2|d’en|tre}} mes bras, se trouva soud ; iin au milieu de la chambre, et commença
{{tiret2|d’en|tre}} mes bras, se trouva soudain au milieu de la chambre, et commença
à danser penihnt que m ; ! dame mère avec son lambour, et
à danser pendant que madame mère avec son tambour, et
le n in avec son nianglo, faisaient résonner lur peiiti’musi |ue
le nain avec son triangle, faisaient résonner leur petite musique
étoulTé’. EI1(^ d.ms ; i to st-à-f it comme jadis auprès du pont de Waterl
étouffée. Elle dans a tout-à-fait comme jadis auprès du pont de Waterloo
(to et sur les c^srrefonrs de Londres. Ce fut li même p uitom ne
et sur les carrefours de Londres. Ce fut la même pantomime
mysléiieuso, les m mes élans de bonds pass onnés, le même renversemeni
mystérieuse, les mêmes élans de bonds passionnés, le même renversement
bachique de la tête, les mêmes inflexions vers la leire
bachique de la tête, les mêmes inflexions vers la terre
pour y écouler une voix s ente, puis le tremblea.ent, la pâleur,
pour y écouter une voix secrète, puis le tremblement, la pâleur,
l’immobilité, et une nouvelle attention à ce qui se disait sous le re.
l’immobilité, et une nouvelle attention à ce qui se disait sous terre.
Elle se frotta aussi les mains comme si elle se les eût l ivées. Enfin
Elle se frotta aussi les mains comme si elle se les eût lavées. Enfin
elle parut jet— r en ore stir moi son re.j ; ; M d oblicjue, douloun ux et
elle parut jeter encore sur moi son regard oblique, douloureux et
suppliant… Mais ce ne fiit que dans le mouvement de ses trails que
suppliant… Mais ce ne fut que dans le mouvement de ses traits que
je pus lir’ce rejjard, et non d ms ses >eux qui éta’ent fermes. La
je pus lire ce regard, et non dans ses yeux qui étaient fermés. La
musique s’év.ipoi’a < n sons de plus en pins éti ints, la mère au tambour
musique s’évapora en sons de plus en plus éteints, la mère au tambour
et le na n pâ issant |.en à p( u, ( t se fo— dani ( omme un brouillard,
et le nain pâlissant peu à peu, et se fondant comme un brouillard,
di>p irur* nt enlèremeni ; mas M « * » Laurence restait debout
disparurent entièrement ; mas {{Mlle}} Laurence restait debout
et dansait les yeux lermès. Cette danse ; iveugle, la nuit, dans ce te
et dansait les yeux fermés. Cette danse aveugle, la nuit, dans cette
salle.silenccuse, doinait a c tte cliarmanie créature une ; ipparencf’defant,
salle silencieuse, donnait à cette charmante créature une apparence
me qui me devint si pénible, <|ue parfois je frissonnais,
de de fantôme qui me devint si pénible, que parfois je frissonnais,
et je nie sentis bien aise quand elle mit fin à si danse, et se glissa de
et je me sentis bien aise quand elle mit fin à sa danse, et se glissa de
nouveau d.ms mes liras, avec la même souplesse qu elle s’en était
nouveau dans mes bras, avec la même souplesse qu’elle s’en était
échappée.
écha|)pée.


On comprendra que cette scène n’eut rien d’agréable pour moi.
On comprendra que cette scène n’eut rien d’agréable pour moi.
Mais l’homme saccoiitume a loni, et il est même a présumer que
Mais l’homme s’accoutume à tout, et il est même à présumer que
le caractère mysiérieux prêîa à (eite femme un attrait de plus <|ui
le caractère mystérieux prêta à cette femme un attrait de plus qui
mêlait « à toutes mes sensations un plaisir de frsson… Bief, au bout
mêlait « à toutes mes sensations un plaisir de frsson… Bref, au bout
de quelques semaines, je ne m’éionn.j |, lu.> du tout, quand, la nuit,
de quelques semaines, je ne m’étonnais plus du tout, quand, la nuit,
résonnait le m armure L’jjer du ta nbour et du triangle, et <|ue ma
résonnait le murmure léger du tambour et du triangle, et que ma
chère Laurence se levait tout d’un (Onp et d. nsiit un solo les
chère Laurence se levait tout d’un coup et dansait un solo les
yeux fermcis. Son maii, lancic n héros bonapartiste, avait un commandement
yeux fermés. Son mari, l’ancien héros bonapartiste, avait un commandement
dans le voisinage de Paris, et son service ne lui pernieti.
dans le voisinage de Paris, et son service ne lui permettait
it de passer que les jours à la vil e. Il va sans dire qu’il (leint
de passer que les jours à la ville. Il va sans dire qu’il devint
mon ami le plus iniime, et (pj’il pleur.i à chaudes larmes, (juand
mon ami le plus intime, et qu’il pleure à chaudes larmes, quand
plus tard je leur dis adieu pour long-temps. Il partait alors avec
plus tard je leur dis adieu pour long-temps. Il partait alors avec
son épouse pour la Sicile, et je ne les ai plus revus depuis.
son épouse pour la Sicile, et je ne les ai plus revus depuis.