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le supprimâmes bel et bien la veille du spectacle 7),
les acrobates benêts, agiles et pauvres, nous avons
essayé de les revêtir de cette mélancolie du cirque,
du dimanche soir, de la Retraite qui oblige les en- )
fants a enfiler une manche de pardessus en jetant un
dernier regard vers la piste. I
L’orchestre de Erik Satie balaye le fondu et le
flou. Il donne toute sa grâce sans pédales. (3'est un
orphéon chargé de rêve. ll ouvrira une porte aux
jeunes musiciens un peu fatigués de la belle poly- 1
phonie impressionniste, Écoutez-le sortir d'une , )
fugue et la rejoindre avec une liberté classique. )
J‘ai composé, disait modestement Satie, un fond )
pour certains bruits que Cocteau juge indispensables “
a préciser l‘atmosphèro de ses personnages. Satie «
exagère, mais les bruits jouaient en effet un grand "
rôle dans « Parade ». Des difficultés matérielles (sup-
pression de 1’air comprimé entre autres) nous ont
privés de ces « trompe-l’oreille », dynamo — appa-
reil Mors — sirènes — eœpress — aéroplane — que
j’employais au même titre que les trompe-l‘œil,
journal, corniche, faux bois, dont les peintres se
servent.
A peine pùmes-nous faire entendre les machines a
écrire.
Voici, bien informe, le récit superficiel d’une col- '
laboration désintéressée que couronne le succès maL
gré la colère unanime, tant il est vrai que depuis
des siècles les générations se passent un flambeau
par-dessus la tête du public sans que son souffle
parvienne a l'éteindre. -