« Œuvres complètes de Theophile (Jannet)/À Monseigneur le duc de Luynes » : différence entre les versions

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{{Navigateur|[[œuvres poétiques (Théophile de Viau)/Première partie/V. Ode au Prince d'Orange| V. Ode au Prince d'Oranged’Orange ]]|[[œuvres poétiques (Théophile de Viau)/Première partie/VI. A Monsieur le Duc de Luynes.| VI. A Monsieur le Duc de Luynes. ]]|[[œuvres poétiques (Théophile de Viau)/Première partie/VII. A Monsieur de Montmorency.| VII. A Monsieur de Montmorency. ]]}}
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{{chapitre|{{PAGENAME}}|[[Auteur:Théophile de Viau|Théophile de Viau]]||}}
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Après des matières indignes,
 
Coupables d'autantd’autant de péchés
 
Que vous avez noirci de lignes,
 
Je m'enm’en vais vous apprendre ici,
 
Quel dût être votre souci,
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Avecque des vers éternels,
 
Peindre l'imagel’image de Luynes.
 
 
 
Je confesse qu'enqu’en me taisant
 
D'uneD’une si glorieuse vie,
 
Je m'étaism’étais rendu complaisant
 
Aux injustices de l'enviel’envie,
 
Et méritais bien que le Roi,
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Dont me fit pâlir sa menace,
 
M'eûtM’eût fait sentir les cruautés
 
Qu'onQu’on ordonne aux déloyautés
 
Qui n'ontn’ont point mérité de grâce.
 
 
 
A qui plus justement qu'àqu’à lui
 
Se doivent nos saintes louanges
 
Quel des humains voit aujourd'huiaujourd’hui
 
Sa vertu si proche des anges
 
Ceux que le Ciel d'und’un juste choix
 
Fait entrer dans l'âmel’âme des rois,
 
Ils ne sont plus ce que nous sommes,
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Un chacun les doit estimer
 
Ainsi qu'unqu’un ange tutélaire,
 
La vertu c'estc’est de les aimer,
 
L'innocenceL’innocence est de leur complaire,
 
Les mouvements de la bonté
 
C'estC’est proprement leur volonté.
 
Les suivre c'estc’est fuir le vice,
 
Bien vivre c'estc’est les imiter,
 
Et ce qu'onqu’on nomme mériter
 
C'estC’est de mourir pour leur service.
 
 
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Tiennent pour vainqueur légitime,
 
Bénis soient partout l'universl’univers
 
Les doctes et les sages vers
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Et jamais ne soient innocents
 
Ceux qui refuseront l'encensl’encens
 
Aux autels de ta renommée !
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Un nombre d'espritsd’esprits furieux
 
De ta prospérité s'irrites’irrite
 
Et fait des querelles aux cieux
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Mais toutes nos ingratitudes
 
S'accorderontS’accorderont à confesser
 
Que sa prudence a fait cesser
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Donnaient des pleurs à nos misères,
 
Quand nos maux allaient jusqu'aujusqu’au bout,
 
Que l'étatl’état branlant de partout
 
Etait prêt à changer de maître,
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Tous nos cœurs sans fard et sans miel
 
Inclinant où l'amourl’amour du Ciel
 
Poussait vos volontés unies,
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Ceux qui mieux ont senti l'effetl’effet
 
D'uneD’une si louable victoire,
 
Honteux du bien qu'ilqu’il leur a fait,
 
Ont du mal à souffrir sa gloire :
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Quand leur faiblesse avec raison
 
Souhaitait l'heureusel’heureuse saison
 
Que ce grand Duc a rappelée.
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De lui nier le souvenir
 
D'uneD’une grâce si générale.
 
Que vos fureurs changent d'objetd’objet !
 
Aussi bien, cherchant le sujet
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Ne peuvent point lui reprocher
 
Un défaut du corps ni de l'âmel’âme.
 
Pour moi, lorsque je pense à lui,
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S'ilS’il est coupable, c'estc’est d'avoird’avoir
 
Trop de justice et de vaillance,
 
D'aimerD’aimer son Prince, et recevoir
 
Les effets de sa bienveillance.
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Tous ceux qui sont tes ennemis
 
Voudraient bien qu'ilqu’il leur fût permis
 
D'êtreD’être criminels de la sorte.
 
 
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A des félicités plus grandes ;
 
Et qu'enfinqu’enfin les plus enragés,
 
A ta dévotion rangés,
 
Te viennent payer d'offrandesd’offrandes.
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