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M. Marx, qui, dans le silence du cabinet et dans ses écrits, ne recule devant aucune conséquence de ses doctrines, est dans la vie privée un homme paisible, honnête, doux, rangé, un vrai type de bourgeois allemand. « Le docteur Marx, dit un biographe anonyme, est d’une taille un peu au-dessus de la moyenne ; vigoureux, trapu, ramassé sur lui-même, il semblerait destiné à mourir centenaire s’il n’était, depuis de longues années, tourmenté par un asthme dont il souffre beaucoup… Sa tête, plantée sur un cou épais et des épaules larges, est vaste et forte, comme il convient à l’utopiste qui porte en lui les éléments d’une société nouvelle. La figure, encadrée de longs cheveux blancs touffus rejetés en arrière, est illuminée par la pensée, et atteste par ses rides nombreuses les méditations du docteur et ses préoccupations. Le front, très-haut, rayonnant d’intelligence, accusant un développement extraordinaire des lobes cérébraux, et au bas duquel courent des sourcils épais, surplombe des yeux bruns, couleur de tabac d’Espagne, profondément enfoncés dans leurs orbites, étincelants sous leurs paupières, plissées et tintées par l’étude et les veilles d’un ''kohol'' naturel. Le nez, large à sa racine, comme celui de Balzac, tombe par une pente douce entre les deux joues, fortes et musculeuses, ainsi que le veut le type slave. Deux plis profonds partent des ailes du nez et vont mourir dans le coin des lèvres, fortes et mensuelles, voilées à demi par des moustaches bien fournies qui rejoignent la barbe grisonnante, drue, assez longue et presque, patriarcale… Tel est cet homme, qu’on se représente volontiers comme un être farouche et un révolutionnaire sans entrailles. C’est un philosophe et un penseur, redoutable sans doute à cause de ses facultés organisatrices et étonnamment synthétiques, à cause de sa longue expérience des révolutions, de sa science vaste, de sa ténacité, servies par l’indépendance de sa position, l’affabilité de ses manières, la connaissance de toutes les langues européennes, et une infatigable aptitude aux travaux les plus arides. Outre les ouvrages précités, on lui doit : le ''Capital, critique de l’économie politique'' (Hambourg, 1869), son principal ouvrage ; il y expose, suivant un ordre méthodique, ses théories sociales et économiques.
M. Marx, qui, dans le silence du cabinet et dans ses écrits, ne recule devant aucune conséquence de ses doctrines, est dans la vie privée un homme paisible, honnête, doux, rangé, un vrai type de bourgeois allemand. « Le docteur Marx, dit un biographe anonyme, est d’une taille un peu au-dessus de la moyenne ; vigoureux, trapu, ramassé sur lui-même, il semblerait destiné à mourir centenaire s’il n’était, depuis de longues années, tourmenté par un asthme dont il souffre beaucoup… Sa tête, plantée sur un cou épais et des épaules larges, est vaste et forte, comme il convient à l’utopiste qui porte en lui les éléments d’une société nouvelle. La figure, encadrée de longs cheveux blancs touffus rejetés en arrière, est illuminée par la pensée, et atteste par ses rides nombreuses les méditations du docteur et ses préoccupations. Le front, très-haut, rayonnant d’intelligence, accusant un développement extraordinaire des lobes cérébraux, et au bas duquel courent des sourcils épais, surplombe des yeux bruns, couleur de tabac d’Espagne, profondément enfoncés dans leurs orbites, étincelants sous leurs paupières, plissées et tintées par l’étude et les veilles d’un ''kohol'' naturel. Le nez, large à sa racine, comme celui de Balzac, tombe par une pente douce entre les deux joues, fortes et musculeuses, ainsi que le veut le type slave. Deux plis profonds partent des ailes du nez et vont mourir dans le coin des lèvres, fortes et mensuelles, voilées à demi par des moustaches bien fournies qui rejoignent la barbe grisonnante, drue, assez longue et presque, patriarcale… Tel est cet homme, qu’on se représente volontiers comme un être farouche et un révolutionnaire sans entrailles. C’est un philosophe et un penseur, redoutable sans doute à cause de ses facultés organisatrices et étonnamment synthétiques, à cause de sa longue expérience des révolutions, de sa science vaste, de sa ténacité, servies par l’indépendance de sa position, l’affabilité de ses manières, la connaissance de toutes les langues européennes, et une infatigable aptitude aux travaux les plus arides. Outre les ouvrages précités, on lui doit : le ''Capital, critique de l’économie politique'' (Hambourg, 1869), son principal ouvrage ; il y expose, suivant un ordre méthodique, ses théories sociales et économiques.
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MARX (Napoléon-Adrien), littérateur français, né à Nancy en 1837. Il est frère d’un ingénieur en chef des ponts et chaussées, M. Léopold Marx. Il vint terminer ses études à Paris, puis se fit inscrire comme étudiant à l’Ecole de médecine (1859). M. Marx était externe des hôpitaux, lorsqu’il renonça à poursuivre ses études médicales pour devenir journaliste. Après avoir publié quelques articles dans le ''Boulevard,'' fondé par Carjat (1803), il entra à la rédaction du ''Figaro ;'' puis, tout en restant attaché à ce journal, il collabora, soit sous son nom, soit sous des pseudonymes, à l’''Evénement,'' à l’''Epoque,'' à la ''Liberté,'' au ''Diogène,'' à ''Paris-Magazine,'' au ''Petit journal,'' etc. Une série d’articles qu’il donna à l’''Evénement,'' sous le titre d’''Indiscrétions parisiennes,'' attira particulièrement sur lui l’attention. A partir de ce moment, il prit pour spécialité d’initier le public aux faits et gestes des notabilités du moment, de raconter les fêtes du monde officiel, etc. Un article sur le prince impérial, à qui il alla rendre visite, le mit fort bien en cour et lui valut, non-seulement d’être admis comme rédacteur au ''Moniteur officiel,'' mais encore d’être attaché au cabinet de l’empereur, qui le chargea d’être l’historiographe de toutes les fêtes, chasses et solennités officielles. Enfin, M. le baron Haussmann le nomma inspecteur des beaux-arts de la ville de Paris (1868). Cette même année, M. Adrien Marx fonda, avec M. Bauer, l’''Evénement illustré, ''dont la publication lui fit intenter un procès par M. de Villemessant, qui réclamait la propriété du titre ; mais l’affaire s’arrangea, et M. Marx reprit peu après sa place de rédacteur au ''Figaro.'' La chute de l’Empire porta un coup mortel au genre qu’avait adopté M Marx, et, depuis lors, le jeune écrivain n’a plus fait parler de lui. Indépendamment de ses articles et de trois pièces en collaboration, représentées aux Bouffes-Parisiens : ''Un premier avril,'' avec H. Rochefort ; ''Un drame en l’air, ''avec E. Abraham ; le ''Plat d’étain, ''avec Ph. Gille, il a publié : ''Indiscrétions parisiennes'' (1866, in-18) ; ''Révélations sur la vie intime de Maximilien'' (1867, in-18) ; les ''Souverains à Paris'' (1868, in-18) ; ''Un peu partout'' (1868, in-18), etc.


'''MARX (Napoléon-Adrien)''', littérateur français, né à Nancy en 1837. Il est frère d’un ingénieur en chef des ponts et chaussées, M. Léopold Marx. Il vint terminer ses études à Paris, puis se fit inscrire comme étudiant à l’Ecole de médecine (1859). M. Marx était externe des hôpitaux, lorsqu’il renonça à poursuivre ses études médicales pour devenir journaliste. Après avoir publié quelques articles dans le ''Boulevard,'' fondé par Carjat (1803), il entra à la rédaction du ''Figaro ;'' puis, tout en restant attaché à ce journal, il collabora, soit sous son nom, soit sous des pseudonymes, à l’''Evénement,'' à l’''Epoque,'' à la ''Liberté,'' au ''Diogène,'' à ''Paris-Magazine,'' au ''Petit journal,'' etc. Une série d’articles qu’il donna à l’''Evénement,'' sous le titre d’''Indiscrétions parisiennes,'' attira particulièrement sur lui l’attention. A partir de ce moment, il prit pour spécialité d’initier le public aux faits et gestes des notabilités du moment, de raconter les fêtes du monde officiel, etc. Un article sur le prince impérial, à qui il alla rendre visite, le mit fort bien en cour et lui valut, non-seulement d’être admis comme rédacteur au ''Moniteur officiel,'' mais encore d’être attaché au cabinet de l’empereur, qui le chargea d’être l’historiographe de toutes les fêtes, chasses et solennités officielles. Enfin, M. le baron Haussmann le nomma inspecteur des beaux-arts de la ville de Paris (1868). Cette même année, M. Adrien Marx fonda, avec M. Bauer, l’''Evénement illustré, ''dont la publication lui fit intenter un procès par M. de Villemessant, qui réclamait la propriété du titre ; mais l’affaire s’arrangea, et M. Marx reprit peu après sa place de rédacteur au ''Figaro.'' La chute de l’Empire porta un coup mortel au genre qu’avait adopté M Marx, et, depuis lors, le jeune écrivain n’a plus fait parler de lui. Indépendamment de ses articles et de trois pièces en collaboration, représentées aux Bouffes-Parisiens : ''Un premier avril,'' avec H. Rochefort ; ''Un drame en l’air, ''avec E. Abraham ; le ''Plat d’étain, ''avec Ph. Gille, il a publié : ''Indiscrétions parisiennes'' (1866, in-18) ; ''Révélations sur la vie intime de Maximilien'' (1867, in-18) ; les ''Souverains à Paris'' (1868, in-18) ; ''Un peu partout'' (1868, in-18), etc.
'''MARY''' ('''SAINT-'''), la principale des îles Sorlingues, dans l’Atlantique, au S.-O. de l’Angleterre, comté de Cornouailles, par 49° 54’ 32" de latit. N. et 8° 37’ 13" de longit. O. Elle a un bon port, et est bien fortifiée ; 1,500 hab.
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'''MARY''' ('''SAINT-'''), la principale des îles Sorlingues, dans l’Atlantique, au S.-O. de l’Angleterre, comté de Cornouailles, par 49° 54’ 32"


de latit. N. et 8° 37’ 13" de longit. O. Elle a un bon port, et est bien fortifiée ; 1,500 hab.
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'''MARY''' ('''SAINT-'''), rivière des Etats-Unis. Elle prend sa source dans l’Etat d’Ohio, près du fort Saint-Mary, coule au N.-O., entre dans
'''MARY''' ('''SAINT-'''), rivière des Etats-Unis. Elle prend sa source dans l’Etat d’Ohio, près du fort Saint-Mary, coule au N.-O., entre dans
l’Etat d’Indiana, et se jette dans la rivière Saint-Joseph, après un cours de 80 kilom.
l’Etat d’Indiana, et se jette dans la rivière Saint-Joseph, après un cours de 80 kilom.
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'''MARY''' ('''SAINT-'''), rivière de la Nouvelle-Ecosse, sur la limite des comtés de Sydney et d’Halifax. Formée par la réunion de l’East-River
'''MARY''' ('''SAINT-'''), rivière de la Nouvelle-Ecosse, sur la limite des comtés de Sydney et d’Halifax. Formée par la réunion de l’East-River
et du West-River, elle coule au S.-E. et se jette dans l’Atlantique, par une large embouchure, sur la côte S.-E. de la presqu’île. Son cours est d’environ 80 kilom., depuis la source du West-River, qui en est la branche principale.
et du West-River, elle coule au S.-E. et se jette dans l’Atlantique, par une large embouchure, sur la côte S.-E. de la presqu’île. Son cours est d’environ 80 kilom., depuis la source du West-River, qui en est la branche principale.
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'''MARY''' ('''SAINT-'''), baie sur la côte occidentale de la Nouvelle-Écosse, comté d’Annapolis. C’est une division de la baie de Fundy, fermée à l’O. par une péninsule étroite, par Long-Isand et l’île Bryer. L’entrée a 12 kilom. de largeur ; elle se rétrécit à mesure qu’elle pénètre dans les terres ; sa profondeur est de 44 kilom. Des bancs de sable obstruent la partie orientale. Elle reçoit plusieurs rivières, notamment le Sisibon.
'''MARY''' ('''SAINT-'''), baie sur la côte occidentale de la Nouvelle-Écosse, comté d’Annapolis. C’est une division de la baie de Fundy, fermée à l’O. par une péninsule étroite, par Long-Isand et l’île Bryer. L’entrée a 12 kilom. de largeur ; elle se rétrécit à mesure qu’elle pénètre dans les terres ; sa profondeur est de 44 kilom. Des bancs de sable obstruent la partie orientale. Elle reçoit plusieurs rivières, notamment le Sisibon.
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MARY (Louis-Charles), ingénieur français,
MARY (Louis-Charles), ingénieur français,
né en 1791. Élève de 1 École polytechnique
né en 1791. Élève de l’École polytechnique
en 1808, il entra ensuite à l’École des ponts
en 1808, il entra ensuite à l’École des ponts
et chaussées, et est devenu successivement
et chaussées, et est devenu successivement
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mer très-fréquentés. Exportation de houille ;
mer très-fréquentés. Exportation de houille ;
importation de bois de charpente, lin, fer, etc.
importation de bois de charpente, lin, fer, etc.
Cette ville, située a l’embouchure de la ri-
Cette ville, située a l’embouchure de la ri-<section end="MARY (SAINT-) (riviere Canada 2)"/>