« La Mort d’un chêne » : différence entre les versions

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Et mille oiseaux chanteurs, troublés dans leurs amours,

Planèrent sur ton front comme un pâle nuage,

 

Le flot triste hésita dans l’urne des fontaines ;

Abeille, oiseaux, reptile, insecte qui fourmille,

Tous avaient la pâture et l’abri dans ton sein.

 

Ta chute a dispersé tout ce peuple sonore ;

À voir crouler ta tête, au printemps rajeunie,

Je devine, ô géant ! ce que tu dois souffrir.

 

Ainsi jusqu’à ses pieds l’homme t’a fait descendre ;

Rien ne nous restera des asiles mystiques

Où l’âme va cueillir la pensée et l’amour.

 

Prends ton vol, ô mon cœur ! la terre n’a plus d’ombres

La nature n’est pas lasse encor de produire :

Car, ton cœur le sait bien, Dieu n’est pas las d’aimer.

 

Tandis que tu gémis sur cet arbre en ruines,