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* autour de la place d'[[w:Victor Basch|Alésia]], près de laquelle nous habitions, il y avait six salles de cinéma, toutes petites, aux sièges crevés ; mais on y voyait de tout pour pas cher ;
* le quartier d'[[w:Alésia (métro de Paris)|Alésia]] était un mélange d'ouvriers, d'employés et de petits bougeois. Pour les plus snobs des petits bourgeois, il y avait sur la place d'Alésia un traiteur appelé "Vivier" où les serveuses étaient vêtues de ce qui me paraissait être des robes de soirée noires - maintenant, c'est une banque (évidemment) ;
* au rez-de-chaussée de notre immeuble, sur la rue, il y avait ce qu'on appelait un "bouillon" (tenu par une Mme Breton, morte depuis un demi-siècle au moins). :C'était un "restaurant" très simple où, pour un prix dérisoire, l'on mangeait sur de longues tables avec des bancs de bois, pournoircis unpar prixle dérisoiretemps, un plat unique : du bouillon de poule mêlé de viande hachée de cheval, dans lequel on faisait tremper son pain. Dans la cour de l'immeuble, il y avait un poulailler où la propriétaire du "bouillon" élevait sa matière première. C'est là qu'à eu lieu ma fête de baptème - ;mais Mme Breton avait probablement prévu des extras à son menu ordinaire...
* nous autres gamins jouions aux billes au milieu de la rue, parce qu'il n'y avait presque pas de voitures, loin de la vue de nos parents. Mais si un voisin nous surprenait à faire des bêtises, il nous fichait une paire de claque et si nous avions la mauvaise idée d'en parler à nos parents, non seulement ceux-ci n'allaient pas se plaindre auprès du voisin, mais ils disaient qu'il avait eu bien raison et nous avions droit à une seconde paire de claques !
* notre concierge s'appelait Mme Nicolas ; elle était grosse, peu soignée et revêche - une vraie concierge de Paris ! Elle aussi a disparu depuis à peu près un demi-siècle. Mais les morts survivent tant qu'ils demeurent dans la mémoire des vivants...