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{{tiret2|enthou|siasme}} singulier que Frédéric inspirait à un philosophe français après une guerre désastreuse pour la France. Ce qu’on peut dire à l’excuse de d’Alembert, c’est que l’idée de la patrie se trouvait encore à son époque à l’état embryonnaire : la fidélité au roi avait primé jusqu’alors tous les autres devoirs ; mais cette fidélité n’existait même pas pour les philosophes, ils s’en croyaient dégagés par la persécution qu’ils subissaient en France.
A LA COUR DE FRÉDÉRIC 5<br />
siasme singulier que Frédéric inspirait à un philosophe français après une guerre désastreuse
pour la France. Ce qu’on peut dire à l’excuse de
d’Alembert, c’est que l’idée de la patrie se trouvait
encore à son époque à l’état embryonnaire
la fidélité au roi avait primé jusqu’alors tous tes
autres devoirs; mais cette fidélité n’existait même
pas pour les philosophes, ils s’en croyaient dégagés par la persécution qu’ils subissaient en
France. <br />


L’amour de la patrie domine aujourd’hui toutes les préférences politiques ou religieuses, mais
L’amour de la patrie domine aujourd’hui toutes les préférences politiques ou religieuses, mais ce sentiment, devenu si puissant et si vif, ne s’est réellement développé que pendant la Révolution et l’Empire, et à la suite des invasions. On ne
peut, en bonne justice, reprocher aux philosophes d’avoir méconnu une idée qui est restée à peu près lettre morte jusqu’en 1789. La meilleure preuve que l’on ne comprenait pas le patriotisme au dix-huitième siècle comme nous le comprenons
ce sentiment, devenu si puissant et si vif, ne s’est
aujourd’hui, c’est que personne à époque n’a songé à reprocher aux philosophes leurs scandaleuses adulations vis-à-vis du vainqueur de Rosbach. Celui qui de nos jours et dans des {{tiret|circon|stances}}
réellement développé que pendant la Révélation
et l’Empire, et à la suite des invasions. On ne
peut, en bonne justice, reprocher aux philosophes
d’avoir méconnu une idée qui est restée à peu près
lettre morte jusqu’en 1789. La meilleure preuve
que l’on ne comprenait pas le patriotisme au dix-huitième
siècle comme nous le comprenons
aujourd’hui, c’est que personne à époque n’a
songé à reprocher aux philosophes leurs scandaleuses
adulations vis-à-vis du vainqueur de Rosbach.
Celui qui de nos jours et dans des circon-