« Les bassins à cupule/Les interprétations des bassins à cupule » : différence entre les versions

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=== Et dans le Centre-Ouest ? ===
 
Au premier abord, ces caractéristiques ne concernent qu'un petit nombre de sites. Un maximum de douze peut être considéré comme littoraux. De ces douze sites, ceux de [[Site des Groies|Nieul-sur-Mer]] (éloigné des plages), de l'[[Site du Haut de Pampin|Houmeau]] (sur une falaise avec un dénivelé de 19 m en 150 m), les trois sites du Gua (proches de marais) ne sont pas idéalement placés. De tous les autres, seuls ceux d'Oléron, de [[Site du Veillon|Talmont]] et de [[Site des Minimes|La Rochelle]] ont des bassins installés en batterie, bien que ceux des deux sites d'Oléron soient de taille irrégulière.
=== Et dans le Centre-Ouest ? ===
 
Cependant, quelques détails méritent d'être relevés. L'un des sites du [[Site de Fief de Châlons|Gua]], celui de Fief de Châlons possède, comme ceux de Tunisie, deux bassins peu profonds, dont un pouvait ne pas être couvert. L'ensoleillement des Charentes est très éloigné de celui de Tunisie, cependant il est exceptionnel pour la latitude.
 
Cet ensoleillement concerne d'ailleurs l'ensemble du Centre-Ouest. Pour revenir au site du Gua, les deux foyers situés au nord du site ont aussi pu servir à accélérer cette maturation, mais de manière artificielle. Les aires bétonnées auraient ainsi pu servir à préparer les poissons et à en recueillir les liquides physiologiques.
 
Tout les sites de Charente-Maritime avaient un approvisionnement en sel facile et proche. La technique du briquetage du sel a été utilisée avant la Conquête sur 19 sites en Charente-Maritime pendant la protohistoire, dont quatre en Aunis ont continué d'être exploité à l'époque romaine. Même s'ils n'étaient pas à proximité immédiate des sites, le prix du sel fait que son transport ne fait pas augmenter son prix de manière prohibitive. De plus, tous les sites charentais n'ont que de faibles volumes par-rapport à ceux des zones auxquels nous les comparons. Le seul site de Douarnenez avait un volume supérieur à celui de tous les bassins actifs vers 120. Leur consommation de sel était forcément beaucoup plus réduite, peut-être aussi parce que les gros poissons que sont le thon et le maquereau passent au large des côtes.
 
L'éloignement du bord de mer est cependant un obstacle, car il aurait rendu plus difficile le déchargement des bateaux et le transport du poisson vers les bassins. De plus, comme les sites n'avaient qu'une activité réduite par rapport aux autres grandes régions productrices, une réputation moindre et une marché plus petit, les coûts inutiles devaient être pourchassés.
 
Les sites de Talmont, d'Oléron, du Gua sont ceux qui ont eu une activité de salaison de poisson la plus probable, mais comme pour la viticulture, cette interprétation ne repose que sur des installations en dur, et pas sur un ''instrumentum'' particulier.
 
Une hypothèse séduisante mérite d'être mentionnée. Elle se base sur le fait qu'une inscription de Germanie inférieure mentionne le ''liquanem'' de Rhénanie. Sachant que ces salaisons pouvaient être produites à l'intérieur des terres, et que par exemple le site de [[Site de la Haute-Sarrazine|Cognac]] avait un hameçon dans son mobilier, avec des écailles et des arêtes (aussi rares que les pépins de raisin), pourquoi ne pas envisager des activités de salaison pour les sites de l'intérieur des terres, avec des poissons d'eau douce.
 
==Plan du mémoire ==