« Page:Œuvres de Blaise Pascal, II.djvu/159 » : différence entre les versions
m maintenance |
|||
État de la page (Qualité des pages) | État de la page (Qualité des pages) | ||
- | + | Page corrigée | |
En-tête (noinclude) : | En-tête (noinclude) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{Nr||PRÉFACE SUR LE TRAITÉ DU VIDE|143}} |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
{{tiret2|s’en|flammer}} et disparoistre bien loin au dela de cette sphere<ref>Pascal semble se référer au traité que Kepler publia en 1619 à Augsbourg : ''{{lang|la|De Cometis libellis tres}}''. Le premier livre ''Astronomique'', mentionne les observations faites sur les Comètes de 1607 et de 1618. Le second, ''Physique'', contenant une ''Physiologie des Comètes, nouvelle et paradoxe'', comprend en effet une théorie de la génération et de la corruption des planètes, considérées comme analogues aux êtres vivants : « {{lang|la|De Cometarum}}, dit Kepler aux premières lignes de ce second livre, {{lang|la|ortu et natura sic videtur : ut aquas præcipue salsas, piscibus, sic ætherem Cometis victum præbere.}} » Quant à leur disparition : « {{lang|la|Incertum est utrum extinguantur, dissiliant, dissipentur, an deflagrent cinisque fiant.}} » Or en proposant cette théorie, Kepler ajoute : « {{lang|la|Ignoscant igitur Philosophi, antiqua dogmata tuentes, nova fabricanti dogmata, seu potius vetera illa Anaxagoræ et Democriti}} [Cf. Stobée, ''Eclogues'', I, 28. Ed. Meineke, Leipzig, 1860, p. 158], {{lang|la|revocanti : quodque huc usque in scholis negatum fuit, in cælo generationes et corruptiones inesse, non minus atque in hac terrestri et rapida aura. Equidem quos a philosophia leviter imbutos aliud vitæ genus abstrahit, ii suam merentur excusationem : si quæ quotidie nova inveniuntur, cognoscere non possunt : at illud vicissim jure postulatur, ne de Cometis scribentes, antiqnam illam Aristotelis opinionem de Cometarum ortu ex vaporibus sublunaribus, tanto studio repetant tantoque fervore propugnent, ut eos qui officii ratione cognitioni rerum naturalium amplifîcandæ incumbunt, præscriptione antiquitatis videantur opprimere velle}} » (p. 99–100).</ref> ? |
|||
PRÉFACE SUR LE TRAITÉ DU VIDE 143 |
|||
C’est ainsy que, sur le subjet du vuide, ils avoient droit de dire que la nature n’en souffroit point, parce que toutes leurs experiences leur avoient tousjours fait remarquer qu’elle l’abhorroit et ne le pouvoit souffrir. Mais si les nouvelles experiences leur avoient esté cogneuës, peut estre auroient ils trouvé subject d’affirmer ce qu’ils ont eu subjet de nier par là que le vuide n’avoit point encore paru. Aussy dans le jugement qu’ils ont faict que la nature ne souffroit point de vuide, ils n’ont entendu parler de la nature qu’en |
|||
flammer et disparoistre bien loin au delà de celte |
|||
sphère * P |
|||
C'est ainsy que, sur le subjet du vuide, ils avoient |
|||
droit de dire que la nature n'en souffroit point, parce |
|||
que toutes leurs expériences leur avoient tousjours |
|||
fait remarquer qu'elle l'abhorroit et ne le pouvoit |
|||
souffrir. Mais si les nouvelles expériences leur avoient |
|||
esté cogneuës, peut estre auroient ils trouvé subject |
|||
d'affirmer ce qu'ils ont eu subjet de nier par là que le |
|||
vuide n'avoit point encore paru. Aussy dans le juge- |
|||
ment qu'ils ont faictque la nature ne souffroit point |
|||
de vuide, ils n'ont entendu parler de la nature qu'en |
|||
��I. Pascal semble se référer au traité que Kepler publia en 161Q |
|||
à Augsbourg : De Comelis libellis très. Le premier livre Astrono- |
|||
mique, mentionne les observations faites sur les Comètes de 1607 ®* |
|||
de 1618. Le second, Physique, contenant une Physiologie des Co- |
|||
mètes, nouvelle et paradoxe, comprend en effet une théorie de la |
|||
génération et de la corruption des planètes, considérées comme ana- |
|||
logues aux êtres vivants : « De Cometarum, dit Kepler aux premières |
|||
lignes de ce second livre, ortu et natura sic videtur : ut aquas prse- |
|||
cipue salsas, piscibus, sic aetherem Gometis victum praebere. » Quant |
|||
à leur disparition : « Incertum est utrum extinguantur, dissiliant, |
|||
dissipentur, an deflagrent cinisque fiant. » Or en proposant cette |
|||
théorie, Kepler ajoute : « Ignoscant igitur Philosophi, antiqua dog- |
|||
mata tuentes, nova fabricanti dogmata, seu potius vetera illa Anaxa- |
|||
gorae et Democriti [Cf. Stobée, Eclogues, I, 28. Ed. Meineke, |
|||
Leipzig, 1860, p. i58], revocanti : quodque hue usque in scholis |
|||
negatum fuit, in caelo generationes et corruptiones inesse, non minus |
|||
atque in hac terrestri et rapida aura. Equidem quos a philosophia |
|||
leviter imbutos aliud vitae genus abstrahit, ii suam merentur excusa- |
|||
tionem : si quae quotidie nova inveniuntur, cognoscere non possunt: |
|||
at illud vicissim jure postulatur, ne de Gometis scribentes, antiqnam |
|||
illam Aristotelis opinionem de Gometarum ortu ex vaporibiis sublu- |
|||
naribus, tanto studio répétant tantoque fervore propugnent, ut eos |
|||
qui officii ratione cognitioni rerum naturalium amplifîcandae inoum- |
|||
bunt, praescriptione antiquitatis videantur opprimere velle » (p. gg- |
|||
100). |
|||
�� |
|||
� |