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DE L'ÉGYPTE

les images de la divinité ; après leur mort on les pleurait comme les pères du peuple.

Quand un roi gouvernait mal, et consultait plus ses passions que les lois, on gémissait en silence ; les prêtres seuls lui faisaient de respectueuses remontrances : mais, lorsqu'il était mort, sa mémoire était sévèrement condamné ; car tous les monarques, en quittant le trône et la vie, étaient soumis à un tribunal qui examinait leurs actions, et prononçait, avec une inflexible justice, l'arrêt qui devait honorer ou flétrir leur règne, et décerner ou refuser les honneurs funèbres à leurs mânes.

Les six ordres de l'État. On comptait dans l'État trois ordres principaux : le roi et les princes, les prêtres et les soldats ; et trois ordres secondaires : les bergers, les laboureurs et les artisans. Les terres qui faisaient le domaine du roi, payaient les dépenses de sa cour et de l'administration.

Les biens des prêtres étaient affectés aux frais du culte et de l'éducation nationale. Les terres données à l'armée payaient la solde militaire.

Lorsqu'on était dans la nécessité d'élire un roi, s'il n'était pas de famille sacerdotale, on l'initiait dans l'ordre avant son inauguration. Les prêtres étaient exempts de tout impôt. Il paraît qu'ils avaient une religion secrète, différente du culte public ; ils connaissaient la divinité dont le peuple n'adorait que les images et les emblèmes.