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AVANTS-PROPOS.

sances qu’on veut acquérir, une impossibilité presque absolue d'en approfondir aucune. Peu de personnes ont le loisir de lire de longs volumes, et beaucoup de livres d'histoire sont trop étendus pour attirer et fixer une jeunesse dont tant d'autres objets partagent l'attention.

Les grands auteurs de l'antiquité sont des sources intarissables de morale er d'instruction ; mais la jeunesse n'en lit que quelques morceaux choisis. Les savans seuls jouissent complètement de ces trésors.

Les écrivains français qui nous ont donné des histoires générales, craignant de se répéter, n'ont point écrit l'histoire suivie de chaque peuple depuis son origine jusqu'à sa fin ; et le jeune homme qui étudie leurs ouvrages est à tout moment interrompu dans cette lecture. On lui fait quitter l'Égypte dès que Cambyse s'en empare, pour reprendre l'histoire de la Perse ; il est forcé d'abandonne celle de Perse pour l'histoire de la Grèce, lorsque les successeurs d'Alexandre se partagent son empire : de sorte que, promené d'un pays à l'autre, comme dans un labyrinthe, il perd le fil des événemens, et se retrouve avec peine dans un tableau tracé avec si peu d'ordre et de suite.

On a fait, je le sais, beaucoup d'abrégés de chaque histoire ; mais ils m'ont paru générale-