« Henry George et son système » : différence entre les versions

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« I. - De nous débarrasser de toute cette armée de percepteurs et autres fonctionnaires actuellement préposés au récolement des impôts et de fournir au trésor, comparativement aux autres impôts, des recettes bien plus considérables que celles qu'on tire aujourd'hui du peuple. De contribuer, tout en simplifiant et diminuant les dépenses de l'administration, à le rendre plus honnête. De nous débarrasser des impôts qui fatalement conduisent aux tromperies, aux faux, aux concussions. La terre est une matière imposable qu'on ne peut cacher et qu'il est beaucoup plus facile d'estimer que tout autre: c'est pourquoi l'impôt que nous proposons exige pour sa perception moins de dépenses et moins de dommage pour la morale sociale.
 
« II. - Cet impôt augmenterait la prospérité générale dans de grandes proportions : a) en écartant 1l'action funeste exercée par les impôts actuels sur le travail et l'épargne; b) en rendant la terre plus accessible à ceux qui veulent en user, puisqu'il rendrait plus difficile 1l'accaparement de la terre productive par les propriétaires, qui en tirent profit sans la travailler eux-mêmes et n'escomptent que l'augmentation future de sa valeur.
 
« Il faut noter que l'imposition des produits du travail, d'une part, et la charge insuffisante des valeurs foncières, d'autre part, entraînent la répartition injuste des richesses qui se concentrent, sous forme de grosses fortunes, dans les mains de quelques personnes, alors que la masse s'appauvrit de plus en plus. Cette répartition injuste des richesses a pour résultat: d'un côté la formation de classes oisives et prodigues, parce qu'elles sont trop riches, et de l'autre la formation de classes oisives et dissipatrices, parce qu'elles sont trop pauvres; si bien que la production sociale se resserre notablement. Enfin, la répartition injuste des richesses, en créant, d'un côté, de puissants millionnaires, de l'autre, des vagabonds sans feu ni lieu, produit des voleurs, des joueurs, toute sorte de parasites sociaux, et exige d'énormes dépenses d'argent et d'énergie pour entretenir des gardiens, des policiers, des tribunaux et d'autres institutions créées pour la sauvegarde de la société.