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Ceux qui ont gouverné la république de Florence depuis l’an 1434 jusqu’en 1494 disaient, à ce propos, qu’il était nécessaire de reprendre le gouvernement tous les cinq ans, si l’on voulait pouvoir le maintenir ; et ils appelaient reprendre le gouvernement, faire renaître dans l’âme des citoyens cette terreur et cette épouvante qu’ils avaient inspirées pour s’en emparer, en abattant tous ceux qui, selon les idées accréditées en ce moment parmi eux, n’avaient pas bien agi : parce qu’en effet, lorsque la mémoire de ces châtiments vient à s’éteindre, les hommes s’enhardissent à tenter des choses nouvelles et à se répandre en murmures. Il est nécessaire alors de prévenir ces maux, en ramenant l’État à son principe.
Ceux qui ont gouverné la république de Florence depuis l’an 1434 jusqu’en 1494 disaient, à ce propos, qu’il était nécessaire de reprendre le gouvernement tous les cinq ans, si l’on voulait pouvoir le maintenir ; et ils appelaient reprendre le gouvernement, faire renaître dans l’âme des citoyens cette terreur et cette épouvante qu’ils avaient inspirées pour s’en emparer, en abattant tous ceux qui, selon les idées accréditées en ce moment parmi eux, n’avaient pas bien agi : parce qu’en effet, lorsque la mémoire de ces châtiments vient à s’éteindre, les hommes s’enhardissent à tenter des choses nouvelles et à se répandre en murmures. Il est nécessaire alors de prévenir ces maux, en ramenant l’État à son principe.


Ce retour d’une république à son principe naît encore des simples vertus d’un homme, et sans qu’aucune loi contraigne à y revenir : l’influence et l’exemple de ces vertus ont effectivement tant de force, que les hommes vertueux ne désirent rien tant que de l’imiter, et que les
Ce retour d’une république à son principe naît encore des simples vertus d’un homme, et sans qu’aucune loi contraigne à y revenir : l’influence et l’exemple de ces vertus ont effectivement tant de force, que les hommes vertueux ne désirent rien tant que de l’imiter, et que les