« Parallèlement/Poème saturnien » : différence entre les versions
Contenu supprimé Contenu ajouté
m defaultsort |
mise en forme |
||
Ligne 1 :
<div class="text">
{{TitrePoeme|[[Parallèlement]]|Paul Verlaine|Poème saturnien}}
<poem>
▲:Ce fut bizarre et Satan dut rire.
▲:Ce jour d’été m’avait tout soûlé.
▲:Quelle chanteuse impossible à dire
▲:Et tout ce qu’elle a débagoulé !
▲:Ce piano dans trop de fumée
▲:Sous des suspensions à pétroles !
▲:Je crois, j’avais la bile enflammée,
▲:J’entendais de travers mes paroles.
</poem>
▲:Je crois, mes sens étaient à l’envers,
▲:Ma bile avait des bouillons fantasques.
▲:Ô les refrains de cafés-concerts,
▲:Faussés par le plus plâtré des masques !
▲:Dans des troquets comme en ces bourgades,
▲:J’avais rôdé, suçant peu de glace.
▲:Trois galopins aux yeux de tribades
▲:Dévisageaient sans fin ma grimace.
▲:Je fus hué manifestement
▲:Par ces voyous, non loin de la gare,
▲:Et les engueulai si goulûment
▲:Que j’en faillis gober mon cigare.
▲:Je rentre : une voix à mon oreille,
▲:Un pas fantôme. Aucun ou personne ?
▲:On m’a frôlé. - La nuit sans pareille !
▲:Ah ! l’heure d’un réveil drôle sonne.
▲::::<small>Attigny (Ardennes) 31 mai-1er juin 1885.</small>
<br />
</div>
{{DEFAULTSORT:Poeme saturnien}}
[[Catégorie:Paul Verlaine
[[Catégorie:Poèmes sur la musique]]
|