« Page:Gide - L’Immoraliste.djvu/246 » : différence entre les versions
Pywikibot touch edit |
|||
Contenu (par transclusion) : | Contenu (par transclusion) : | ||
Ligne 3 : | Ligne 3 : | ||
Tunis. Lumière plus abondante que forte. L’ombre en est encore remplie. L’air lui-même semble un fluide lumineux où tout baigne, où l’on plonge, où l’on nage. — Cette terre de volupté satisfait mais n’apaise pas le désir, et toute satisfaction l’exalte. |
Tunis. Lumière plus abondante que forte. L’ombre en est encore remplie. L’air lui-même semble un fluide lumineux où tout baigne, où l’on plonge, où l’on nage. — Cette terre de volupté satisfait mais n’apaise pas le désir, et toute satisfaction l’exalte. |
||
Terre en vacance d’œuvres d’art. Je méprise ceux qui ne savent reconnaître la beauté que transcrite déjà et toute interprétée. Le peuple arabe a ceci d’admirable que, son art, il le vit, il le chante et le dissipe au jour le jour ; il ne le fixe point et ne l’embaume en aucune œuvre. C’est la cause et l’effet de l’absence de grands artistes… J’ai toujours cru les grands artistes ceux qui |
Terre en vacance d’œuvres d’art. Je méprise ceux qui ne savent reconnaître la beauté que transcrite déjà et toute interprétée. Le peuple arabe a ceci d’admirable que, son art, il le vit, il le chante et le dissipe au jour le jour ; il ne le fixe point et ne l’embaume en aucune œuvre. C’est la cause et l’effet de l’absence de grands artistes… J’ai toujours cru les grands artistes ceux qui |