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-193.

vañn. @ll en douar, arclro cliein, e zo goleit a zél marù, clél
er bléieu arall, tag er fait-man e zo glas boab ou fermeu.
Droug e ra å’em balon lcleùont er gué bras ê ltouêbel, én
um stokein clob en tîouar, get un trouz banval clob difronkad
ur ramps. Ken nerbus int, ken yañn, ken kaer, faù me
boecleg ! Beta pegours enta, men Doué, e chomo er brezél
lšri-man de drobein grouiad er vuhé êr hoecleuiér, ên
tiegèheu, é pep leb ? Un tlên, ur ùêen é oecl hé nerb ;
un clrubé é ou guéler é lcouébel... l/le fenn e lalçan ê men
deuorn, bag eit cloner de aukouéhat en dismantreu e rèr
aman, chonjal e ran.

Men Doué, ém balon eue en ès dismarrtreu. Harrva
ê genein ên un taol é tereù en del meléniet de goroll
arciro d’ein. Ur goroll goustacl, ur goroll trist, éclan aiiélen
un hanv tost diôî bé. Seller e ran clobté ba chetu ind, en
del clisébet, ha kemér dremmeu e anaùan.
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mousse. Tout le sol, autour de moi, est couvert de feuilles
mousse. Tout le sol, autour de moi, est couvert de feuilles
mortes, ’les feuilles des autres années, car les branches
mortes, — les feuilles des autres années, car les branches
de ces bêtres sont encore vertes. Cela me fait mal au
de ces hêtres sont encore vertes. Cela me fait mal au
cœur dientenclre les grands arbres tomber, en se beurtant
cœur d’entendre les grands arbres tomber, en se heurtant
contre la terre, avec un bruit semblable au sanglot d’un
contre la terre, avec un bruit semblable au sanglot d’un
géant. Ils sont si forts, si droits, si beaux, les bêtres de ma
géant. Ils sont si forts, si droits, si beaux, les hêtres de ma
forêt ! Jusques å quand, donc, ô mon Dieu, continue rat-elle
forêt ! Jusques à quand, donc, ô mon Dieu, continuera-t-elle
cette guerre de couper les racines de la vie dans les
cette guerre de couper les racines de la vie dans les
bois, les maisons, partout P C’est grand pitié de voir
bois, les maisons, partout ? C’est grand pitié de voir
tomber un homme ou un arbre dans toute sa force.... Je
tomber un homme ou un arbre dans toute sa force… Je
prencls ma tête entre mes mains, et pour parvenir å oublier
prends ma tête entre mes mains, et pour parvenir à oublier
les ravages que l’on fait ici, je songe.
les ravages que l’on fait ici, je songe.

Mon Dieu, dans mon cœur aussi il y a cles ravages.
Mon Dieu, dans mon cœur aussi il y a des ravages.
Tout å coup, il me semble que les feuilles jaunies commencent
Tout à coup, il me semble que les feuilles jaunies commencent
å tourbillonner autour de moi. Une danse lente, une danse
à tourbillonner autour de moi. Une danse lente, une danse
triste, sous la brise d’un été près de sa tombe. Je les regarcle,
triste, sous la brise d’un été près de sa tombe. Je les regarde,
et les voilà, les feuilles clessécbêes-, qui prennent des visages
et les voilà, les feuilles desséchées, qui prennent des visages
que je connais.
que je connais.

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