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même une théorie de la propriété qui, j’ai cet orgueil, peut défier toutes les attaques, on dira peut-être avec intérêt, surtout l’on comprendra mieux mes explications.
moi-même une théorie de la propriété qui, j’ai cet orgueil, peut défier toutes les attaques, on dira peut-être avec intérêt, surtout l’on comprendra mieux mes explications.


Il y avait à peine trois mois que j’avais commencé mes études d’économie politique quand je m’aperçus de deux choses : la première, qu’un rapport intime, je ne savais lequel, existait entre la constitution de l’État et la propriété ; la seconde, que tout l’édifice économique et social reposait sur cette dernière, et que cependant son institution n’était donnée ni dans l’économie politique ni dans le droit naturel. ''Non'' ''datur'' ''dominium'', ''in'' ''oeconomiâ'', me disais-je, en paraphrasant l’aphorisme de l’ancienne physique sur le vide ; la propriété n’est point un élément économique ; elle n’est pas essentielle à la science, et rien ne la justifie. D’où peut-elle venir ? Quelle est sa nature ? Que nous veut-elle ? Ce fut le sujet de ce que je nommais mon premier ''Mémoire''. Je prévoyais dès lors que la matière serait abondante, et que le sujet était loin d’être épuisé.
Il y avait à peine trois mois que j’avais commencé mes études d’économie politique quand je m’aperçus de deux choses : la première, qu’un rapport intime, je ne savais lequel, existait entre la constitution de l’État et la propriété ; la seconde, que tout l’édifice économique et social reposait sur cette dernière, et que cependant son institution n’était donnée ni dans l’économie politique ni dans le droit naturel. ''Non'' ''datur'' ''dominium'', ''in'' ''oeconomiâ'', me disais-je, en paraphrasant l’aphorisme de l’ancienne physique sur le vide ; la propriété n’est point un élément économique ; elle n’est pas essentielle à la science, et rien ne la justifie. D’où peut-elle venir ? Quelle est sa nature ? Que nous veut-elle ? Ce fut le sujet de ce que je nommais mon premier ''Mémoire''. Je prévoyais dès lors que la matière serait abondante, et que le sujet était loin d’être épuisé.