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Les produits, s’échangeant les uns contre les autres, ne se doivent pas non plus d’intérêt, puisque l’intérêt, devant être réciproque, s’annule.

Or, le papier de la Société est le signe et l’instrument de cet échange : il ne doit donc être l’objet d’aucun intérêt, mais tout au plus d’une commission.

Il n’en est pas de même du numéraire. La Société, soit qu’elle le prenne dans son fonds social, soit qu’elle se le procure à la Banque de France, doit en payer l’intérêt, dans le premier cas à ses actionnaires, dans le second à la Banque. L’escompté devra donc subir à son tour ce même intérêt.

C’est aux adhérents, déposants, chalands de la Société, à mesure que les opérations de celle-ci prendront du développement, et que ses bons généraux se répandront dans la circulation générale, à voir lequel leur est le plus avantageux, d’escompter leurs produits, d’opérer leurs achats, etc., sans intérêt de banque, ou de payer un intérêt. La Société leur offre l’option, et tout son effort sera de faire que cette option ne soit pas une vaine chimère.

5 4. — Escompte des effets de commerce.

La Société, ainsi qu’il a été dit, faisant la banque, escompte les lettres de change à deux signatures.

Pour cet escompte, comme pour celui des marchandises, elle offre, soit des produits à choisir dans ses magasins, c’est-à-dire des bons généraux, ou billets, soit des espèces.

Si le porteur des lettres de change prend des billets de la Société, il n’a, comme tout à l’heure, à payer qu’une commission.

S’il veut de l’argent, la Société, soit qu’elle en fournisse de sa propre caisse, soit qu’elle porte les lettres de change à la Banque de France, perçoit, en sus de sa commission, un intérêt.