« Fables et opuscules pédagogiques » : différence entre les versions
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Les arbres de ce bocage ne sont jamais agités par les vents, qui les respectent ; ils sont seulement caressés par le souffle des doux Zéphyrs.
Les Nymphes et les Faunes, y font, la nuit, des danses au son de la flûte de Pan.
Le silence, l'obscurité et la délicieuse fraîcheur, y règnent le jour comme la nuit.
Sous ce feuillage, on entend [[Philomèle]]<ref>Philomèle, cruellement maltraitée par Térée, son beau-père, fut métamorphosée en rossignol.</ref> qui chante d'une voix plaintive et mélodieuse ses anciens malheurs, dont elle n'est pas encore consolée.
Une jeune Fauvette, au contraire, y chante ses plaisirs
Philomèle même, est
Un jour, elles aperçurent un jeune berger qu'elles n'avaient point encore vu dans ces bois ; il leur parut gracieux, noble, aimant les Muses et l'harmonie : elles crurent que c'était [[Apollon]], tel qu'il fut autrefois, chez le roi [[Admète]]
Les deux oiseaux, inspirés par les Muses, commencèrent aussitôt à chanter ainsi :
<small>Quel est donc ce berger
orner notre bocage ? Il est sensible à nos chansons ; il
aime la poésie : elle adoucira son cœur
aimable qu'il est fier.</small>
Alors, Philomèle continua seule :
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<small>Qu'il égale Orphée par les charmes de sa voix
Hercule par ses hauts faits ! qu'il porte dans son cœur
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l'audace d'Achille, sans en avoir la férocité ! qu'il soit
bon, qu'il soit sage, bienfaisant, tendre pour les hommes
et aimé d'eux ! que les Muses fassent naître en lui toutes les vertus !</small>
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<small>Il aime nos douces chansons ; elles entrent dans son
la rosée tombe sur nos gazons brûlés par le soleil.
Que les dieux le modèrent
qu'il tienne en sa main la corne d'abondance ! que l'âge d'or
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Pendant qu'elles chantèrent, les Zéphyrs retinrent leurs haleines ; toutes les fleurs du bocage s'épanouirent : les ruisseaux formés par les trois fontaines suspendirent
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